Ce plan vise à protéger les enseignants, les élèves et les universitaires contre les agressions, les mineurs contre les détournements et les établissements scolaires et autres institutions contre les actes de vandalisme. C'est une première en Algérie. Le Commandement de la Gendarmerie nationale vient de mettre en place un dispositif exceptionnel pour préparer la rentrée scolaire et sociale. Ce plan, précise un communiqué rendu public hier, se décline en une batterie de mesures “dans le but de participer à son accompagnement et sa réussite", et ce, en coordination avec les autorités concernées sur l'ensemble des 1 300 communes que couvrent les services de la Gendarmerie nationale pour garantir des conditions et mesures sécuritaires adéquates au profit des institutions éducatives. Vraisemblablement, ce dispositif intervient après une année scolaire 2011-2012 assez mouvementée, notamment marquée par les cas d'agressions et de meurtres dans l'enceinte et à l'extérieur des écoles, des lycées et des universités. Selon le même document, il s'agit d'intensifier “les patrouilles pour la surveillance des alentours proches et des périphéries de ces institutions, notamment aux heures d'entrées et de sorties des classes, afin de faciliter la circulation routière à proximité de ces institutions pour préserver la sécurité des enfants scolarisés, des étudiants ainsi que des enseignants et professeurs contre tout éventuel cas d'agression". Il s'agit également d'assurer la sécurité des biens au niveau de toutes les wilayas du pays afin de préserver les institutions éducatives (écoles primaires, CEM, lycées ainsi que les universités et les cités universitaires) des actes de vandalisme. Ainsi, des contrôles aux alentours des institutions éducatives et universitaires auront pour objectif d'instaurer la sécurité de proximité dans un cadre préventif, mais aussi répressif pour dissuader les gangs et les petits voyous qui rôdent aux alentours. Ce à quoi, indique-t-on, “la Gendarmerie nationale demeure disponible en permanence et prête à préserver la sécurité à tout moment et intervenir au profit des enfants scolarisés et des étudiants dans un cadre préventif et répressif". Sur un autre plan, et en prévision de la rentrée sociale, les mêmes services sont engagés, sous l'autorité administrative, à agir contre le détournement des mineurs, souvent victimes de la déperdition scolaire et d'une société démissionnaire. En ce sens, les brigades territoriales, les unités de sécurité routière et plus particulièrement les brigades de protection des mineurs, devront entamer un vaste programme de sensibilisation et de communication à l'intention des élèves collégiens, lycéens ainsi que de leurs parents à travers le mouvement associatif qui active dans le domaine de la prévention et de la sensibilisation des mineurs. Il y a lieu de signaler que chaque mois, ce sont plus de 300 personnes âgées de moins de 18 ans qui sont auteurs ou victimes d'actes délictuels et de violence dans la rue. D'ailleurs, des cellules d'écoute appuieront ces programmes afin “de coordonner les efforts pour prendre en charge leurs préoccupations sécuritaires, lutter contre l'insécurité et garantir une sécurité maximale de l'environnement dans lequel évoluent les élèves et les étudiants", note encore le document. F.B