Stade de Omar-Hamadi 13h30. Les gradins affichent complet. Le jaune et vert “casse” un peu le décor 100% rouge et noir. “L'USMA jusqu' au bout” “Allik et l'USMA toujours debout”, de nombreuses banderoles sont accrochées tout au long des parois du stade. Les “Messamiâa” eux, donnent libre cours à leurs chansonnettes toutes à la gloire de l'USMA et du “Milano”. En face, leurs collègues de la JSK tentent de “répondre” sans vraiment réussir à étouffer les clameurs des Usmistes autrement plus bruyantes. 13h50. Les joueurs font leur apparition sur la pelouse sous les hourras et les vivats des supporters des deux camps. Seul le gardien Farradji porte un tricot jaune et vert frappé du sigle le “Coq sportif” alors que ses coéquipiers arborent des maillots blancs. Il n'y a pas bien sûr la guerre, bien au contraire. Usmistes et Kabyles échangent chaleureusement embrassades et autres accolades. Dziri et Saïb, les deux maîtres à jouer des deux équipes, sont particulièrement contents de leurs retrouvailles. Aït Djoudi, le coach de la JSK et néanmoins ex-entraîneur de l'USMA est accueilli avec un tonnerre d'acclamations. Il s'en va droit au banc de l'USMA pour saluer joueurs et dirigeants. Mourad Abdelwahab, lui, est allé directement vers Saïb pour l'étreindre fortement. Ce fut vraiment des moments d'intense émotion qui battent en brèche la rumeur malfaisante, selon laquelle rien ne va entre les deux équipes. Le décor est ainsi planté, que la fête commence… Et ça commence plutôt bien pour les rouge et noir. Très mal pour les Kabyles. Par l'entremise du Burkinais Balbone, les Usmistes cueillent à froid joueurs et supporters de la JSK après seulement une minute de jeu. Explosion de joie dans les tribunes Usmistes et douche écossaise chez les jaune et vert. Et au beau milieu de la foule des rouge et Noir, on aperçoit s'agiter un petit fanion aux couleurs de la JSK tout de suite après le but de l'USMA. Quel culot… Mais le jeune Kabyle a été vite prié de ranger son “truc”, ce qu'il fait avec discipline au risque de s'attirer des foudres des Rouges et Noirs... Les inconditionnels de l'USMA perdent rarement le souffle. Leur galerie s'amuse à merveille. Les canaris, eux, suivent attentivement les actions des leurs dans l'espoir de rebondir. Amour est bien sûr l'attraction numéro un. Dès qu'il entame une chevauchée ou enchaîne un dribble, le Kop vibre pour célébrer ses immenses prouesses techniques. Les supporters de la JSK sont encore groggy. Presque absents. Puis vient ce diable de Belkheir qui va fusiller Hicham Mezaïr à bout portant d'une reprise foudroyante à la 29'. Renversement de vapeur, coup d'éclat des canaris et explosion de fumigènes dans le camp des jaune et Vert. Les quelques Mouloudéens présent se mêlent aux côtés des Kabyles pour glorifier un but signé par un des …leurs. La stupeur gagne la tribune usmiste, pendant que les mordus de la JSK sortent le refrain bien en vogue “Championi championi…Allez Allez…” La rencontre reprend son intensité dans les gradins et encore plus sur la pelouse, puisque les 22 acteurs se donnent à un véritable corps à corps, les uns pour reprendre l'avantage les autres pour sauvegarder les résultats. L'attente fut longue. Mais au bout, le score devait en rester là. Il était dit, quelque part, que l'explication entre les deux ogres devait se terminer comme elle a commencé. Par des embrassades. Tout le monde a gagné et personne n'a perdu. Surtout pas le football qui a été vraiment à l'honneur durant ce choc de titans. H. M.