Qualifiée d'éclaireuse dans l'épineux problème juridico-administratif qui secoue fortement la SSPA-MCO, la journée d'hier n'a rien apporté de nouveau, si ce n'est la confirmation que le duo Kalaïdji-Abdelilah a bel et bien pris en otage le club en gelant ses avoirs financiers. S'étant déplacé tôt le matin à l'agence d'Arab Bank du boulevard du Millenium avec la certitude de pouvoir retirer le 1,6 milliard de centimes que l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma a alloué au Mouloudia d'Oran, Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji ont, encore une fois, passé toute leur journée à attendre vainement de pouvoir arriver à leur fin. Hier, c'était le deuxième jour de suite, après la journée de jeudi, passée par ces deux membres du conseil d'administration à faire les cent pas devant la porte principale de ladite banque sans pour autant parvenir à convaincre son directeur de disposer de l'argent du MCO. Car, s'il est vrai que l'opposition faite par Youssef Djebbari au niveau de la même agence bancaire y est pour quelque chose, il est tout aussi vrai que faute de décision judiciaire délivrée par un tribunal compétent, le compte de la SSPA/MCO demeurera bloqué. En destituant Youssef Djebbari de son poste de P-DG, sans pour autant procéder à la nomination de son successeur, Kalaïdji et Abdelilah ont, comme nous l'avions précédemment rapporté, décapité la société sportive qui gère le MCO, provoquant du coup un énorme imbroglio qui tarde à être élucidé sans pour autant réussir à trouver une alternative crédible ou une démarche convaincante à même d'assurer le bon fonctionnement de la SSPA, passant leurs journées à attendre le moment de pouvoir disposer de l'argent injecté dans les caisses du club par le sponsor Nedjma. En n'ayant pas laissé Youssef Djebbari régulariser la situation financière des joueurs tout en se sachant incapables de le faire à sa place, Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji se sont mis, tous seuls, comme des grands, dans une position peu enviable vis-à-vis de la vox populi locale et de l'opinion sportive nationale. R.B