Selon une source digne de foi, nous apprenons que la CAF a saisi, hier, les deux fédérations algérienne et libyenne à propos des remarques formulées par l'arbitre et le commissaire du match Libye-Algérie qui a eu lieu le 9 septembre dernier à Casablanca et qui a été émaillé d'incidents à la fin de la partie. Il en ressort principalement que les deux officiels ont signalé sur la feuille de match et rapport de la rencontre les deux joueurs Ahmed Salama, côté libyen et Rafik Djebbour côté algérien, ainsi qu'un jet de projectiles sur la pelouse de la part des deux galeries. Les deux fédérations mises au courant donc des griefs qui leur sont reprochées suite à cette rencontre auront quelques jours pour préparer leur défense. Les documents qui seront préparés par les deux parties seront versées au dossier de la commission de discipline, appelée à trancher dans cette affaire d'ici la fin du mois, en tout cas avant la date du match retour, prévu le 14 octobre prochain à Blida. Il en ressort aussi que le gardien M'bolhi et l'avant-centre Slimani, accusés par les Libyens également d'être impliqués directement dans la bagarre générale ne sont pas signalés par l'arbitre sénégalais Badara Diatta sur la feuille de match. Il sera donc difficile par la partie libyenne de réussir à les faire suspendre en dépit d'ailleurs de la photo publiée par la presse concernant Slimani. Selon notre source, la FAF prépare déjà la défense de Djebbour et soutient notamment que ce dernier a été plutôt agressé par Ahmed Salama et le capitaine Ahmed Saâd comme le montre clairement du reste la photo de cette page. Cette photo justement et des enregistrements font partie des pièces contenues entre autres dans le dossier algérien. Pour rappel, dans un communiqué rendu public mardi dernier, Rafik Djebbour, dément avoir provoqué les joueurs libyens. “Les Libyens ont usé durant toute la partie d'actes anti-fair-play dépassant la limite du tolérable. Il faut condamner ce genre de comportements car le football est un sport fair-play qui respecte des règles d'éthique. Concernant mon agression, je démens formellement avoir insulté ou provoqué, sous quelque forme que ce soit, les joueurs libyens d'autant que je ne parle pas l'arabe littéraire. J'ai tout simplement protégé le ballon en mettant mon corps en opposition, et après l'avoir écarté de la main, le joueur libyen (Ahmed Salama, ndlr) s'est jeté à terre, simulant une faute comme l'on fait durant toute la partie ses coéquipiers. À la fin du match, ce même joueur a fait preuve de lâcheté en me mettant un coup de poing au visage, accompagné de son camarade (Ahmed Saâd, ndlr). Je me suis ensuite défendu comme j'ai pu pour protéger mon intégrité physique. C'est triste pour eux qu'ils puissent se comporter de la sorte, la violence n'a rien à faire dans le football". Le joueur libyen Ahmed Zoui avait en effet accusé Djebbour d'être à l'origine de la bagarre générale déclenchée juste après le coup de sifflet final. Pour le centre-avant libyen, Djebbour a provoqué Salama dès son entrée en jeu. “Djebbour a frappé Salama, il n'arrêtait pas de le provoquer, et ce, en disant : Vive Kadhafi. Ce qui explique la bagarre entre les deux joueurs. Je peux vous dire que c'est l'Algérien qui a semé la pagaille", a-t-il confié à la presse S. L.