Il existe des interconnexions entre tous les arts. Lorsqu'il a vu le jour, le cinéma s'est naturellement inspiré des arts qui l'avaient précédé, comme le théâtre. Plus tard, “on se rendit compte du formidable potentiel de la littérature et, notamment, des romans qui connaissaient depuis le XIXe siècle un essor populaire énorme en Europe (...). Toute l'histoire du cinéma est rythmée par des adaptations de romans, de pièces de théâtre et même d'essais", est-il signalé dans la présentation du cycle “Lignes en bobines". Ce cycle cinématographique est organisé, à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 27 septembre prochain, par le Salon international du livre d'Alger (Sila), en partenariat avec la Cinémathèque algérienne (“Musée du cinéma". 26, rue Larbi-Ben-M'Hidi, Alger-centre). Durant ces six jours, dix-huit films adaptés d'œuvres romanesques seront projetés. “Le cycle ‘Lignes en bobines' s'attachera à mettre en valeur les adaptations cinématographiques du cinéma national, d'autant que plusieurs d'entre elles ont porté sur des romans consacrés à la période coloniale et au combat pour l'indépendance, dont la célébration du cinquantenaire, cette année, constitue la thématique de cette édition du Sila exprimée par le slogan ‘Mon livre, ma liberté'", est-il également expliqué dans la présentation. Les films qui ont trait à la lutte du peuple algérien pour son indépendance, et d'autres qui reviennent sur les différentes mutations du pays au lendemain de son indépendance sont au nombre de sept, notamment La Question de Laurent Heynemann (d'après le récit éponyme d'Henri Alleg), l'Opium et le bâton d'Ahmed Rachedi (d'après le roman éponyme de Mouloud Mammeri), L'Honneur de la tribu de Mohamed Zemmouri (d'après l'œuvre de Rachid Mimouni), Les Déracinés de Lamine Merbah (d'après l'œuvre de Djillali Sari), Le Vent du Sud de Mohamed Slim Riad (d'après le roman d'Abdelhamid Benheddouga), La Colline oubliée d'Abderrahmane Bouguermouh (d'après le roman de Mouloud Mammeri) et La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo (d'après le texte de Yacef Saâdi). D'autres cinématographies mondiales seront également à l'honneur avec la projection de classiques du cinéma, qui étaient à la base des classiques de la littérature, comme Notre dame de Paris de Jean-Paul Le Chanois (1958, adapté du chef-d'œuvre de Victor Hugo), Le Voleur et les chiens de Kamel Sheikh (1963, adapté du roman de Naguib Mahfouz) ou encore Pain nu, adapté en 2004 par Rachid Benhadj, d'après le roman fougueux de Mohamed Choukri. En plus de la grande dimension algérienne, il y a une importante dimension maghrébine et universelle. R. C. Aujourd'hui à 13h : Le Pain nu de Rachid Benhadj ; à 16h : La Question de Laurent Heynemman ; n à 18h : L'Opium et le bâton d'Ahmed Rachedi.