La nouvelle formule dans la répartition des quotes-parts des clubs relative aux droits TV de retransmission des rencontres du championnat de Ligue 1 de football professionnel, arrêtée par la LFP en fonction du nombre de matches télévisés pour chaque club et de son classement final, annoncée hier via l'APS par le président de l'ASO Chlef, ne semble pas faire l'unanimité chez les autres présidents de club. En effet, le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla, rejette dans le fond et dans la forme cette option. “Je suis vraiment surpris par cette décision prise d'une manière unilatérale ; il est vrai que nous avions déjà abordé, lors de nos dernières réunions avec les gestionnaires de notre football (FAF-LNF), cette question sans jamais prendre une décision finale, nous en avons juste parlé du sujet pour qu'il soit pris en charge dans un cadre global et en étroite concertation avec les principaux acteurs du football qui sont les clubs professionnels. Grande fut ma surprise lorsque j'apprends ce matin que la LFP a arrêté les modalités d'attribution des droits de télévision que je rejette catégoriquement ; je ne suis pas d'accord pour cette formule qui est subjective et ne répond pas aux aspirations des clubs", confie Abdelkrim Yahla qui s'interroge sur les motivations d'un tel choix. “Les paramètres qui consistent à nous octroyer nos droits de télévision n'obéissent à aucune logique ; nous avons dit que les clubs engagés en compétitions internationales peuvent bénéficier d'un peu plus d'argent par rapport aux autres, ce qui est très logique, car ils sont souvent télévisés, mais me dire que la quote-part dépendra des matches télévisés et du classement, c'est du n'importe quoi, ce sont des paramètres purement subjectifs, il y a des clubs qu'on “télévise" chez eux une fois par saison, ils n'auront donc droit qu'à des miettes, alors que d‘autres perçoivent des milliers de dinars ; ce n'est pas juste. il faut la revoir au plus vite, c'est une répartition purement aléatoire ; les droits de télévision nous sont octroyés souvent au mois de février ou mars, alors que le championnat démarre en septembre. Sur quel classement se base la LFP pour nous octroyer nos droits de retransmission ? Un club peut, par exemple, finir champion d'hiver en décembre, et au mois de mars il sera au milieu du classement, comment va faire la LFP pour lui donner sa quote-part ? Ce sont autant de questions que je me pose. On réclame une équité entre tous les clubs, j'apporterais des réserves formelles sur cette décision inique ; il est hors question de se baser sur le nombre de matches et le classement ; on remettra tout ça en cause ; pourtant nous avons insisté sur ce volet ; pourquoi la LFP se précipite-elle à prendre des décisions alors que les discussions sont toujours en cours sur cet épineux problème ?" s'interroge encore le président du WAT. “Nous avons été informés par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, de l'application d'une nouvelle formule dans la répartition des quotes-parts des clubs de Ligue 1, liées aux droits de retransmission par la Télévision nationale des rencontres du championnat", a indiqué à l'APS, lundi, Abdelkrim Medouar, le président de l'ASO Chlef. “Désormais, la répartition des revenus des droits TV ne va plus se faire d'une manière équitable entre tous les clubs. De nouveaux critères seront pris en compte, entre autres, le nombre de matches transmis de chaque équipe, ainsi que sa position au classement général", a t-il expliqué. Notons que la Télévision algérienne a acquis les droits de retransmission pour cette saison contre 20 milliards de centimes. La saison passée, les clubs professionnels avaient bénéficié des droits de télévision équitables, à savoir 1 milliard de centimes pour chaque club ; certains présidents ont remis en cause cette “équité" et avaient réclamé une autre vision dans la gestion de ce volet. R.A.