La montée des salafistes en France qui sont de plus en plus visibles dans le paysage de l'Hexagone, favorisée par l'islamophobie, commence à inquiéter. Provocation pour provocation, les salafistes ne se cachent plus, ne cachent pas leurs intentions. Paris Match et l'Express y consacrent chacun un dossier. Analyse, décryptage et rencontres avec ces musulmans ultra-orthodoxes. Ils seraient entre 15 000 et 20 000 en France. Un motif de crainte et de peur. Le film islamophobe et les caricatures de Charlie Hebdo ont provoqué la colère, mais les extrémistes se sont abstenus de manifester dans les rues. Jeune Afrique descend au Mali, au Nord précisément. Plongée dans la nébuleuse Aqmi et autres Mujao et Ansar Eddine. JA délivre l'organigramme d'Aqmi et dresse les portraits des chefs des organisations qui se sont emparées du nord Mali. CV et parcours de Droudkel, chef d'Aqmi qui a remplacé Hattab, fondateur du GSPC, derrière lui, Yahia Djouadi, responsable de la zone 9 qu'il partageait avec Makhloufi, récemment mort dans un accident. Au bas de l'échelle, Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouer, dit mister Marlboro pour ses activités de contrebande de cigarettes, et Abou Zeïd, le tueur. En face, la dissidence, le Mujao fondé par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou. Les autres figures sont de l'ancienne rébellion targuie. À la tête d'Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali, ancien du MPA, et on retrouve également le très influent Ag Intella qui l'a rejoint par pragmatisme. Mais son second “public" est Ag Bibi qui le représente. Tout comme Ag Intella, il était député. Contrairement à Aqmi et au Mujao, Ansar Eddine est favorable à un dialogue avec Bamako. R N