S'étalant jusqu'au 13 du mois en cours, ce 5e Fibda sera inscrit à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie sous le signe d'“Algérie, 50 bulles". Les mordus de la BD et de Comics trouveront leur bonheur tout au long de cette semaine grâce à la 5e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), inauguré officiellement par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, vendredi dernier, à l'esplanade de Riadh El-Feth. La ministre a estimé que cette manifestation est “une réussite et a fait découvrir de nombreux jeunes talents". S'étalant jusqu'au 13 du mois en cours, ce Fibda sera inscrit à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie sous le signe d'“Algérie, 50 bulles". Le coup d'envoi de cet événement en l'honneur du 9e art a été célébré sous des rythmes de zorna. Par la suite, la ministre de la Culture a inauguré les différentes expositions. On peut citer l'exposition “Algérie, 50 bulles", qui se tient sous le grand chapiteau et comporte des planches différentes : quelques-unes modernes, d'autres classiques en couleur ou en noir et blanc. Mais les œuvres se rejoignent toutes dans la thématique de la guerre d'Algérie, l'indépendance et l'après-indépendance. Les auteurs de ces tableaux sont notamment Assari, Hamzizou, Slim, Haroun, Aïder, Benddine, Masmoudi et tant d'autres qui ont marqué la BD et le dessin de presse algérien. Cet espace dédié à l'indépendance a laissé place aussi aux bédéistes étrangers, qui ont rejoint l'équipe algérienne pour commémorer à leur manière cet anniversaire. La collaboration de Wallonie Bruxelles dans “Regards croisés" a réuni les artistes Renaud de Heyn, Kamel Zakour et Sid Ali Dekar qui, pendant une semaine, ont parcouru les rues d'Alger pour la réalisation de cinquante planches faisant penser à un “carnet de voyage". Cette édition sera également marquée par la participation de l'Américain Geo Sipp (“Des loups dans la ville"), les Français Zephir, Native et Maximilien Le Roy (“Deux feux : hommage à Jean Sénac"). Quant à la Bulle du monde, l'expo accueille des bédéistes du monde entier comme le Maroc, l'Italie avec l'artiste Manuele Fior, et le Mali. Le réalisateur, producteur et auteur de BD, Djilali Beskri, se voit consacrer l'espace La Bulle, à travers l'expo “Sans transition". Suite aux vernissages, une projection d'un court métrage de 26 minutes s'est tenue dans la salle des conférences. Réalisé par Djilali Beskri, “Le Fibda de 2008 à aujourd'hui" a été diffusé en avant-première. Le documentaire a retracé tous les moments forts de ce festival depuis sa création et l'évolution du neuvième art depuis ces 4 dernières années. À chaque édition, des artistes sont récompensés pour leur travail et contribution dans l'univers des bulles. Le prix d'honneur a été attribué à Djilali Beskri, le prix de la reconnaissance a été remis au Belge Etienne Schreder, pour avoir formé plusieurs jeunes talents depuis 2010. Ces stages ont conduit à la publication de deux albums collectifs “Monstres" en 2011 et “Warata" en 2012. Les planches de ces travaux réalisés par la nouvelle génération de bédéistes algériens sont exposées au grand chapiteau. Quant au prix Patrimoine “Sid Ali Melouah", il a été remis à l'un des pionniers de la BD algérienne, Abderrahmane Saïd Madoui. Outre la librairie et les expos, tout au long de ce Fibda se tiendront des conférences. On peut citer : un cycle sur “BD miroir de l'histoire" et “La BD se mêle de l'histoire". Il y aura aussi des tables rondes, des concerts et des projections de films d'animation. H M