Malgré le froid, la pluie et la grisaille qui a enveloppé le ciel bleu de la capitale, mercredi dernier, cachant ainsi le soleil si célèbre d'Alger, la fête des bulles a quand même eu lieu, en présence de bédéistes de talent en provenance de 36 pays qui participent, pour certains, pour la première fois au rendez-vous d'Alger, devenu en trois années seulement une destination incontournable et un véritable évènement pour les bédéistes du monde entier. La ministre de la Culture a donné le coup d'envoi officiel à la troisième édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger, qui se tiendra jusqu'au 17 octobre à l'esplanade de Riadh El-Feth. Placé sous le signe “Dialogues en bulles”, le festival a mis la Suisse à l'honneur, à travers, entre autres, une exposition collective qui donne un aperçu de la grande maîtrise des bédéistes suisses. Même si le nombre de bédéistes est moins important que lors des éditions précédentes, le niveau des participants est très haut, et leur renommée a dépassé les frontières de leur pays. Le Fibda accueille, en effet, de grosses pointures de la BD, entre autres Baru, grand prix d'Angoulême (2009), le collectif libanais Samandal, le très engagé Maximilien Le Roy, ou encore l'ami du festival Etienne Schreder. Dans les salles d'expositions inaugurées, on retrouve les plus belles planches, entre autres de Joe Sacco et de Quino. Absents physiquement au Fibda, leurs œuvres ornent les murs des chapiteaux du Fibda. Et cerise sur le gâteau, l'exposition Mafalda, de Quino, qui devait être présent pour cette grande fête de la BD, mais qui n'a pas pu faire le déplacement pour des raisons de santé. Une très belle exposition dédiée à la Palestine, une autre qui met en lumière les travaux jamais édités de Redouane Assari alias RedOne, et une autre encore dédiée à l'œuvre d'Ahmed Haroun sont également visibles. Ces deux bédéistes algériens ainsi qu'Etienne Schreder qui a animé un atelier avec des jeunes talents algériens ont été honorés par la ministre de la Culture. Pour clore cette première soirée, le court métrage d'animation algéro-camerounais, Papa Nzenu, de Narcisse Youmbi, a été projeté. Produit par Djillali Biskri, le court reprend en image un conte camerounais. Même si la technique n'était pas au top, et malgré la défectuosité du Dvd, le film est un joli conte pour enfants avec beaucoup d'enseignements. S'étalant jusqu'au 17 octobre, le Fibda organise des projections, des tables rondes, des conférences et des rencontres, en plus de la vente de Bd à la boutique Fibda qui s'est agrandie cette année.