Le métro d'Alger, qui a attendu plus de 30 ans pour voir le bout du tunnel, après la mise en service de la première ligne (Grande-Poste/Haï El-Badr), le 31 octobre 2011, semble néanmoins avoir pris un sérieux départ pour s'étendre progressivement vers d'autres localités de la capitale. Ainsi, la première extension de Haï El-Badr vers El-Harrach, d'une distance de 4 km, est attendue d'ici la fin de l'année 2014. Dans cette perspective, Amar Tou, ministre des Transports, a donné, hier, le coup d'envoi officiel des travaux du système intégral de ce linéaire, projet confié au groupement algéro-français, Colas Rail-Kou.G.C. Cela a été rendu possible après l'achèvement des travaux de génie civil, (creusement et bétonnage du tunnel et de toute l'infrastructure parallèle), dont le projet vient d'être totalement livré par le groupe algéro-allemand, Cosider-Dywidag. Le système intégral concerne, entre autres, la pose des rails, l'aménagement des tunnels, la pose des réseaux et les finitions. Selon l'étude présentée par le premier responsable du groupement, en présence du ministre et du directeur de l'Entreprise du métro d'Alger, (EMA), un délai de 23 mois a été fixé dans le contrat pour la réalisation du système intégral. Le linéaire de quatre kilomètres de métro compte quatre stations, à savoir Bachdjarrah I, Bachdjarrah II, El-Harrach Gare et El-Harrach-Centre. La nouveauté, cette fois-ci, est qu'en plus des escaliers mécaniques, les quatre stations seront dotées d'ascenseurs pour servir, notamment les personnes souffrant d'un handicap. Par ailleurs, d'autres extensions de métro sont inscrites dans le programme du ministère des Transports. Il s'agit des lignes El-Harrach vers Bab-Ezzouar, à l'est d'Alger, et de la Grande-Poste vers Bab El-Oued puis vers Chevalley. Cependant, aucune précision sur les délais de réalisation de ces derniers projets n'a été avancée par le ministre qui s'est contenté de dire que “des études seront imminemment lancées". Interrogé sur l'éventualité d'aller vers l'établissement d'un ticket unique à la fois pour le métro et le tramway, M. Tou a laissé entendre que “cette option reste envisageable certes, mais présentement, elle n'est pas à l'ordre du jour". F A