Depuis que Ishak Belfodil a déclaré qu'il ne comptait pas rejoindre l'équipe nationale avant la fin de la Coupe d'Afrique des nations, prévue du 19 janvier au 10 février prochain en Afrique du Sud, arguant que la priorité pour lui était de s'imposer d'abord dans son club (Parme), beaucoup d'eau a coulé semble-t-il sous les ponts. En effet, la déclaration de Belfodil est loin d'avoir eu un effet décourageant sur le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et le coach national, Vahid Halilhodzic, lesquels, dans la discrétion la plus totale, ont entamé des démarches pour tenter de convaincre l'intéressé. D'abord en essayant de comprendre pourquoi un joueur, qui affirme avoir souverainement fait le choix de jouer pour son pays d'origine (Algérie) et d'être surtout fier de ce “choix du cœur", veut reporter sa venue chez les Verts pour l'après-CAN, avec tous les risques que cela suppose pour son avenir en EN ? Il s'avère, selon une source digne de foi, que Belfodil a fait l'objet de pression de la part de son employeur, le club italien de Parme qui ne veut pas le laisser partir pour une durée aussi longue à la CAN, alors qu'il ne s'oppose pas du tout à ce que l'ancien attaquant de Lyon réponde aux convocations de l'EN d'Algérie pour les dates Fifa ordinaires. La FAF a donc effectué un travail de coulisses auprès de la direction de Parme pour l'amener à changer d'avis. Il semble que les Parmesans sont désormais plus réceptifs et se montrent disposés à discuter l'éventualité d'un départ de Belfodil à la CAN. Cela d'autant plus que les dirigeants de Parme savent pertinemment que les lois de la Fifa leur interdisent de retenir un international pour une compétition officielle, aussi longue soit-elle, ce que les responsables de la FAF n'ont pas hésité à leur rappeler, directement ou indirectement. Une fois cette entrave levée, les responsables de la FAF ont pris attache avec les représentants de Belfodil dont son père qui s'est montré aussi très pressé de voir son fils porter les couleurs de l'Algérie. “Un honneur et un devoir", dit-il. Il ne reste donc qu'à arracher le OK de Belfodil qui craint toutefois de perdre sa place à Parme, où il n'est pas toujours titulaire, s'il s'absente pour une durée aussi longue. Du coup, Raouraoua et Halilhodzic veulent rencontrer directement Belfodil pour discuter avec lui. Rendez-vous est d'ailleurs pris pour cette semaine en France ou en Italie, pour une réunion très importante. Halilhodzic veut surtout discuter directement avec le joueur et connaître sa position vis-à-vis de l'EN. À partir de là, le coach national tranchera. Il se pourrait donc que les deux parties tombent d'accord mais visiblement une chose est sûre, Belfodil ne jouera pas contre la Bosnie, le 14 novembre, sauf changement de dernière minute. C'est en tout cas la rencontre de la dernière chance pour Belfodil avec Halilhodzic. Il faut rappeler que le joueur de Parme, qui a joué pour la France dans les jeunes catégories, a été qualifié récemment pour jouer pour l'Algérie suite à la demande déposée par la FAF. S L