L'Association des pédiatres libéraux d'Alger (APLA) a organisé, vendredi dernier à Tlemcen, une journée scientifique sur la gastro-entérologie et la nutrition, en partenariat avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques et d'équipement médical. Ont pris part aux travaux 250 praticiens de l'ouest et du centre du pays et deux experts médicaux, venus de France (Dr Alain Bocquet) et de Belgique (professeur Geneviève Veereman). Plusieurs thèmes ont été débattus parmi lesquels la nutrition digestive, l'alimentation du “prématuré tardif", la diversification alimentaire du nourrisson de moins d'un an. Un atelier sur la vaccination des nouveaux-nés, pratique autorisée depuis 2007 par le ministère de la Santé en faveur des cabinets privés, a permis aux praticiens de se concerter sur ce thème sensible. Dr Boudjeli Abdelhakem, pédiatre à Alger et membre de l'APLA, dira : “Grâce à cet atelier qui n'avait pas pour objectif de mettre en valeur les dernières nouveautés, mais de cibler l'utilité du geste en question qui prévient et sauve dans la plupart des cas, nous avons pu aborder les aspects et les difficultés pratiques auxquels est confronté tous les jours le praticien dans son cabinet." Il a ajouté que la couverture vaccinale en Algérie “peut être considérée comme étant appréciable à plus d'un titre avec, selon les statistiques du ministère de la Santé et de l'OMS, un taux de couverture de 95% réalisé en 2011 digne des pays développés et plus de 90% depuis une dizaine d'années". Pour sa part, Dr Ali Pacha Ismaïl, président de l'APLA et pédiatre à Alger, a insisté sur le fait que les pédiatres doivent à présent investir le terrain de la vaccination au niveau de leurs cabinets “quand on connaît les difficultés des patients pour accomplir l'acte en question au sein des structures publiques, à cause notamment du manque du produit, de la durée d'attente, de l'absence d'information du personnel paramédical, il est indéniable d'étendre cette pratique au niveau des cabinets privés, du reste autorisée depuis maintenant cinq ans mais pas totalement suivie par tous." Concernant la question de la mortalité infantile, le président de l'APLA a affirmé “qu'elle reste élevée en Algérie (23 pour 1000) en comparaison avec les pays développés où le taux se stabilise entre 3 et 5 pour 1000". Ce taux était de 50 pour 1000 il y a dix ans. B. A