Le théâtre régional Triki-Mahmoud, à Guelma, a abrité dimanche en fin d'après-midi un meeting animé par le président du FNA, Moussa Touati. D'emblée, l'orateur entre dans le vif du sujet et déplore qu'en dépit du cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, une importante frange de la société vit sous le seuil de pauvreté et le pays est rongé par des maux récurrents, à savoir l'injustice, la hogra, la corruption, le favoritisme, etc. Il dénonce le geste provocateur de Gérard Longuet, ancien ministre français de la Défense, à l'égard de l'Algérie qui célébrait le 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Moussa Touati s'indigne que ce nostalgique de l'Algérie française, qui avait honoré le sinistre colonel Bigeard, réputé pour ses atrocités durant la guerre de Libération nationale, manque de respect à un Etat souverain ! Le patron du Front national algérien s'étonne du silence observé par les décideurs du pays qui auraient dû exprimer leur indignation au gouvernement français et exiger des excuses officielles pour cet affront inqualifiable. Il plaide la reconnaissance des crimes colonialistes et la repentance de la France envers le peuple algérien. L'intervenant souligne que le tapage médiatique opéré par les pouvoirs publics dans le cadre des réformes politiques et de la révision de la Constitution est un leurre, puisque le régime présidentiel prédomine toujours. Moussa Touati estime que le pluralisme initié par le défunt président Chadli Bendjedid a été suggéré, voire dicté, par la France qui reprend sa mainmise sur l'Algérie. Il rappelle que le cercle du pouvoir recèle d'anciens membres de l'armée française qui restent fidèles à l'ancien colonisateur puisque l'arabisation de l'administration décidée en 1975 par le président Houari Boumediene est remise en question par les actuels dirigeants. Par ailleurs, il dénoncera le diktat imposé par l'administration aux formations politiques qui foisonnent et il estime que seules 3 ou 4 d'entre elles, sur les 52 agréées, sont réellement dans l'opposition. Touati poursuit que “ce pluralisme de façade favorise la fraude générée par le pouvoir", et c'est pourquoi il préconise le vote sanction le 29 novembre prochain en lançant un appel à un vote massif. Dans la matinée, Moussa Touati était à El-Tarf où il a aussi animé un meeting à la maison des jeunes Ahmed-Betchine. Le secrétaire général du FNA a estimé que “le temps est venu pour opérer une révolution électorale afin d'exercer un droit constitutionnel". Hamid B./TAHAR B.