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...PORTRAIT...
Hadj Brahim Halimi
Publié dans Liberté le 18 - 11 - 2012

Le voir septuagénaire avoir bon pied, bon œil arborant le fameux flegme biskri, on se dit que c'est un bon père de famille pépère. Et pourtant cet homme longiligne au visage buriné et au regard apaisé est du genre pépé flingueur qui cultive l'ombre. Point par modestie. Non, par nature. Quand on a été au cœur de l'histoire, point besoin de raconter des historiettes. Oui, Hadj Brahim Halimi est entré en une fraction de seconde dans l'histoire. Suivons-le : la veille du 1er Novembre, son père, illustre moudjahid, lui confiera la tâche d'être le chauffeur de leur car qui assurait la liaison entre Biskra et Arris. Il dira oui sans comprendre pourquoi il prenait la place du chauffeur habituel, il dira oui sans avoir le permis de transport en commun. À cette époque, les fils ne discutaient pas les décisions du père. Son géniteur l'informera alors qu'il rencontrera deux barrages de révolutionnaires. Et qu'il devrait s'arrêter chaque fois. Après l'avoir rassuré, il lui demandera le plus grand secret. “Même seul, ne ressasse pas cette phrase dans ta bouche, le vent pourrait l'entraîner vers des oreilles indiscrètes", lui dira-t-il. Il avait 18 ans en cette belle matinée du 1er Novembre quand il prit le volant de l'autocar. Roulant à une vitesse modérée, il prendra sur son chemin Sadok, caïd de M'chouneche, ainsi que l'instituteur Guy Monnerot et son épouse. Après avoir franchi le premier barrage, il aborda les gorges de Tighanimine. A l'entrée du tunnel, 15 personnes en tenues militaires surgissent comme par enchantement. Des révolutionnaires. Avec un sang-froid qui l'étonna lui-même, Brahim Halimi s'arrêta. Il savait qu'il ne risquait rien de la part de ses frères moudjahidine. Ceux-ci intimèrent l'ordre au caïd, fier de décliner son identité, de descendre. À peine eut-il mis un pied à terre qu'il saisit son pistolet dans sa sacoche. Il n'aura pas le temps de l'utiliser. Une rafale l'abattit sur place. Les passagers prirent la fuite. Brahim, le convoyeur du car et les Monnerot restèrent sur place. Un moudjahid nerveux admonesta l'instituteur. Halimi qui avait pris en sympathie le couple français s'interposa pour demander au djoundi de se calmer. Quelques minutes plus tard, ce même djoundi tua Guy Monnerot à l'insu du chef du commando qui évita à l'épouse de connaître le même sort. Après cet épisode et le harcèlement des services français, Brahim rejoint les rangs de l'ALN. Quand il parle des Monnerot, Halimi a la voix de la compassion. Il regrette la mort de cet innocent qui fut la première victime de la guerre de Libération. Pour Halimi, le Français n'était pas l'ennemi. L'ennemi, c'était le colon raciste et spoliateur. Belle leçon d'humanité d'un ex-opprimé qui ne garde ni haine, ni rancune pour l'ennemi d'hier. Le combat fini, il a rangé son arme. Pour Hadj Brahim la vie est courte pour ne point aimer les hommes.
H. G.
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