À l'initiative d'Adwaa Right pour la démocratie et les droits de l'Homme, une coalition d'ONG vient de lancer un observatoire des élections, à l'occasion des locales du 29 novembre, et ce, dans l'espoir de contribuer à l'instauration d'un climat de transparence. Ce réseau d'ONG est animé par le Cidef, Nada, Femmes en communication, la Ligue algérienne des droits de l'Homme et autres. Pour cela, un centre opérationnel est mis en place pour la circonstance, au niveau de l'hôtel d'El-Biar. Ce centre, doté des équipements nécessaires, devra recueillir toutes les informations et les faits liés au déroulement du vote. Les organisateurs ont ciblé 18 wilayas. Quelque 1 000 observateurs, à titre de bénévoles issus du mouvement associatif, y sont mobilisés, de l'ouverture des centres jusqu'à l'opération de dépouillement des bulletins. Ces bénévoles auront la tâche de constater et de suivre le déroulement du vote à travers plusieurs centres. Evidemment, ce réseau, qui ne dispose pas de moyens humains conséquents pour “guetter" le vote à travers les 48 000 centres et bureaux ouverts dans les 48 wilayas, ambitionne, selon l'initiateur de l'observatoire, M. Noureddine Benbraham, d'inciter les jeunes à s'impliquer davantage dans la promotion de la citoyenneté et le développement de la pratique démocratique. Notre interlocuteur précisera encore que ces volontaires, qui sillonneront les bureaux de vote, auront toute latitude de constater l'opération et assister même au dépouillement en qualité de citoyens, comme le stipule la loi. Il faut savoir que ces bénévoles ont déjà bénéficié de cycles de formation animés par des experts et des spécialistes en la matière. À l'issue de l'opération, la coalition de ces ONG rendra publique un rapport circonstancié sur le vote du 29 novembre. Cette opération sera couronnée nécessairement par l'élaboration d'un plaidoyer dans l'espoir de persuader l'administration et les partis d'œuvrer à modifier la loi électorale, de façon à permettre à la société civile, à l'instar des formations politiques, de s'impliquer dans le contrôle du processus électoral. Puisque jusque-là, la société civile se donne uniquement le statut d'observateur dans tout processus électoral. La surveillance et le contrôle des opérations de vote, locales ou nationales, relèvent exclusivement des compétences de l'administration et des partis politiques en lice à travers la mise en place de la Commission nationale de surveillance des élections, comme le stipule la loi électorale. H H