Le ministre algérien des Affaires étrangères a rendu visite, mardi, à son homologue tunisien Rafik Abdessalem. Une forte délégation a accompagné le ministre algérien pour 2 jours. Une visite officielle qui entre dans le cadre de la 7e session de la commission de concertation politique entre les deux pays. Après une réunion entre les deux parties qui a duré un peu plus d'une heure, Rafik Abdessalem a tenu un point de presse, conjointement avec son homologue algérien. Le ministre tunisien des Affaires étrangères a affirmé que l'entrevue a porté sur les relations bilatérales qu'il a qualifiées de “solides et spéciales", réaffirmant la volonté commune des deux pays, et notamment leurs deux présidents, de renforcer leurs relations de coopération et de concertation sur tous les plans. Dans le même sillage, Rafik Abdessalem a aussi indiqué que les concertations portent notamment sur la coopération dans les domaines du commerce, des services, de la promotion de l'investissement et des projets communs de développement des ressources humaines, outre les horizons de complémentarité maghrébine. “Nous avons, aussi, passé en revue des questions régionales et notamment arabes comme ce qui se passe au Mali, au Sahel et au Sahara. Je peux affirmer qu'il y a une similitude entre les points de vue des deux côtés concernant ces questions régionales. La concertation politique se fait au plus haut niveau", a souligné le ministre des Affaires étrangères tunisien. De son côté, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a indiqué que la visite du chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, en Algérie dans la période à venir, sera une occasion pour renforcer cette coopération bilatérale et continuer ce processus de concertation à son plus haut niveau. La coopération entre les deux pays, a ajouté M. Medelci, “sera faite à travers des mécanismes et englobera plusieurs secteurs à l'instar de l'emploi et du développement des régions transfrontalières afin d'élever le niveau de vie dans ces zones". Rafik Abdessalem n'a pas raté l'occasion pour insister sur le phénomène de trafic illicite de marchandises. “La volonté politique est importante pour traiter les problèmes relatifs au niveau de vie dans les régions transfrontalières. Ces problèmes, dont la contrebande, ont besoin d'efforts sécuritaires communs et de développement dans lesquels le secteur privé a son poids. Dans ce sens, on va réactiver les recommandations des commissions mixtes. Aussi avons-nous débattu des questions relatives aux dossiers consulaires, notamment, le droit au travail et à la résidence", ajoute-t-il. Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que l'Algérie respecte la proposition qui a émané du président de la République, Moncef Marzouki, concernant la tenue d'un sommet maghrébin, tout en affirmant son soutien à cette proposition. D'un autre côté, Medelci a insisté sur l'importance des préparatifs de ce sommet, tout en faisant l'éloge du rôle de la Tunisie dans le processus de réactivation de cet espace maghrébin. Par ailleurs, il a indiqué que les concertations entre l'Algérie et la Tunisie continuent avec des questions prioritaires à l'ordre du jour, notamment, la situation au Sahel et au Mali. “Nous remarquons qu'il y a une identité de vues. Nous sommes pour l'unification des frontières au Mali et nous souhaitons que cette unification soit réelle et palpable. Dans ce sens, des réunions auront lieu à Bamako et seront une étape pour trouver les solutions à cette situation. Pour ce qui est de l'intervention militaire, à notre avis, ce n'est pas la solution. L'armée malienne a, cependant, besoin de soutien et de moyens pour qu'elle puisse être présente dans toutes les régions du Mali", a ajouté Medelci. I. O.