Les crues de 1983, 1987, 2004 et 2007 ont provoqué de grands dégâts, et même des pertes en vies humaines. Des études ne seraient-elles pas nécessaires et urgentes pour tranquilliser la population ? Le département de génie civil de l'Institut de génie civil, d'hydraulique et d'architecture de l'université El-Hadj-Lakhdar de Batna, en collaboration avec l'INSA de Rennes (France) et les laboratoires de recherche Larhya et Lrnat, a organisé les 27 et 28 novembre derniers le premier séminaire international intitulé sous le thème “Les risques et le génie civil" au Centre de recherche scientifique. L'ouverture de ce séminaire, qui a rassemblé une centaine d'enseignants, de spécialistes en géotechnique, a été entamée par deux conférences de cadrage, la première animée par le Pr Chelghoum Abdelkrim de l'USTHB sous le thème “Les risques majeurs en Algérie : stratégie de prévention par les ouvrages de génie civil", et la seconde par le Pr Martinez Juan de l'INSA de Rennes (France) avec pour sujet “Le réseau INSA et la formation en génie civil". Par ailleurs, plus d'une vingtaine de communications ont porté sur les glissements de terrain, l'identification des sols gonflants, la stabilité des sols, la conception des fondations sur colonnes ballastées, cas d'ouvrage d'art, ainsi qu'une conférence de cadrage intitulée “modération de la stabilité des berges de rivière soumises à la marée", présentée par le Pr Martinez Juan. A la fin de chacune des sept sessions, le débat a porté sur les techniques, les matériaux, les calculs de probabilités, le renforcement, la reconstruction... En somme, deux jours de débats et de formation en génie civil, surtout qu'en Algérie, les crues font ravage à la moindre précipitation. La ville de Batna, qui est traversée par trois important oueds, et entourée par un relief accidenté fait de montagnes, ce qui lui confère le statut de ville-assiette, fait périodiquement l'objet de violentes crues provenant de ses bassins versants et qui mettent en péril les vies et les biens de la population. Les crues de 1983, 1987, 2004 et 2007 ont provoqué de grands dégâts et même des pertes en vies humaines. Avec la couverture des oueds, le risque n'est-il pas plus important ? Des études ne seraient-elles pas nécessaires et urgentes pour tranquilliser la population ? M H