Le baptême de cette nouvelle liaison était prévu le 1erdécembre dernier. La compagnie aérienne britannique British Airways (BA) inaugure à partir de demain, une nouvelle liaison aérienne entre Alger et Londres. Les appareils frappés du logo BA atterriront au moins trois fois par semaine sur le tarmac de l'aéroport Houari-Boumediene. Trois vols réguliers par semaine entre Heathrow et l'aérogare d'Alger viendront désormais briser l'isolement international dont a été victime le pays à cause du terrorisme. Contrairement à ce qui a été dit jusque-là, il ne s'agit nullement du retour de la compagnie britannique en Algérie, mais de l'ouverture carrément d'une ligne aérienne à destination d'Alger. La British Airways relie déjà une large part du continent africain, y compris évidemment les pays du Maghreb. Cette nouvelle, qui viendra sans aucun doute réconforter beaucoup d'Algériens, est le fruit d'âpres discussions entres les autorités algériennes et britanniques. Le baptême du feu de cette nouvelle liaison était prévu pour le 1er décembre dernier, comme l'a annoncé le 28 octobre dernier l'ambassadeur britannique du Royaume-Uni, M. Graham Hand, lors d'une conférence de presse. Le représentant du palais royal de Birmingham à Alger a affirmé ce jour-là que “la compagnie commencerait par un planning de trois vols par semaine avec possibilité, selon les exigences du marché de la demande, d'augmenter à cinq vols”. À rappeler que Graham Hand a également affiché sa satisfaction quant aux normes de sécurité dans l'enceinte et à l'intérieur de l'aérogare. “Nous n'avons pas à nous plaindre des normes de sécurité, pour la simple raison que cet aéroport est certainement l'un des plus sécurisés du monde”. À noter, au passage, que le marché algérien s'avère être important. La meilleure preuve à fournir là-dessus est que les vols d'Air Algérie à destination de Heathrow sont toujours saturés. Sur un autre plan, il y a lieu de relever que les relations algéro-britanniques ont enregistré, ces dernières années, une nette évolution, dans le domaine économique notamment. L'autre exemple édifiant à citer est la conclusion d'un contrat gazier entre Sonatrach et British Petroleum pour un montant de 16 milliards de dollars. Le contrat porte sur l'alimentation, pendant 20 ans, du Royaume-Uni en gaz algérien et ce, à partir de 2005. Le volume des échanges commerciaux a atteint un taux de 40% en 2003 par rapport à 2002. Il est estimé à 393 millions de dollars dont 288 de dollars d'exportations algériennes. Il est attendu que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays devrait tripler dans un avenir proche d'autant que les Britanniques manifestent un grand intérêt à l'investissement dans les domaines des banques, des ressources hydriques, des communications et de l'industrie pharmaceutique. Le nombre de Britanniques, entre hommes d'affaires et représentants de différentes sociétés “british”, qui ont visité l'Algérie, ces derniers années, a pulvérisé tous les records enregistrés jusque-là. Quelque 8 000 visas ont été délivrés à ces derniers. “Welcome aboard British Airways”. R. H.