Les participants ont insisté sur l'intensification des méthodes et techniques mises en œuvre dans l'organisation de la collecte et de la livraison du blé dur. La salle de conférences du complexe agroalimentaire du Groupe Amor Benamor à El-Fedjoudj, a abrité, lundi, une journée d'étude, à laquelle ont pris part les producteurs de céréales des wilayas de Annaba, de Guelma, de Constantine, de Sétif et de Mila, des experts nationaux, des transformateurs, des représentants de l'OAIC, des CCLS, des chercheurs des universités et instituts, ainsi que des représentants des associations professionnelles. C'est El-Hadj Brahim Benamor, représentant du groupe, qui ouvre la séance de travail avec pour ordre du jour “l'évaluation de la première campagne pilotée par le réseau d'amélioration de la qualité du blé". Le représentant du Groupe Benamor a rappelé dans son intervention le respect du plan opérationnel tracé par le comité de suivi qui a été mis en place lors de la campagne 2010-2011, à titre expérimental, et qui est poursuivi et renforcé l'année suivante. Il souligne que la campagne 2011-2012 représente ainsi le premier exercice du programme triennal, dont l'objectif est d'aboutir à l'établissement de critères précis d'évaluation de la valeur agronomique et technologique des blés durs de la production nationale, et de permettre la mise en place de normes durables de valorisation du blé local et de ses produits dérivés, en rapport avec les exigences de la consommation. L'orateur annonce qu'en l'espace d'une année, le nombre des adhérents est passé de 26 à 45, et la superficie des terres expérimentales a atteint 3540 ha, soit une augmentation de l'ordre de 70%. Par ailleurs, un consultant a présenté une communication relative au bilan de travail programmé par le comité de suivi et les objectifs assignés, à savoir des produits de blé dur de qualité technologique apte à la fabrication de produits alimentaires de haute qualité. Tout en soulignant la mise en synergie des potentialités disputées, il a rappelé l'intensification des méthodes et techniques mises en œuvre dans l'organisation de la collecte, de la livraison et du paiement du blé dur et également l'adhésion aux concepts de la qualité et la traçabilité au niveau de la production et de la transformation. Le volet problématique, en l'occurrence phytosanitaire, agronomique et technologique, a été longuement abordé ainsi que la mise en valeur de la production locale, stockage du blé par catégorie de qualité dans les silos. La campagne céréalière 2011-2012 a bénéficié de conditions climatiques favorables grâce à une bonne constitution des ressources hydriques. L'intervenant poursuit : “Le bilan final nous permettra trois années plus tard de mettre en évidence l'impact du désherbage sur la productivité et sur la valeur d'utilisation des variétés (taux d'impuretés et de maladies cryptograniques), car aucune parcelle n'a été épargnée par les insectes." Mme Sadki, une experte, a axé son intervention sur l'évaluation de la valeur d'utilisation des blés locaux et l'impact économique qui est fonction de la dureté et de la teneur en protéines. En 2011-2012, les 45 adhérents ont récolté 68 174 q de blé sur une superficie de 3540 ha. Elle établit des comparaisons quant au taux de protéines et d'humidité entre notre blé et celui des USA, du Mexique, du Canada et de la France qui n'ont rien à nous envier, puisque des progrès tangibles sont perceptibles. Il va sans dire que le débat était riche et fructueux, et une autre rencontre est programmée au début de l'année 2013. H B