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Abdelatif Benachenhou, ancien ministre des Finances, l'a déclaré au CREAD
“Une grave crise de l'investissement productif"
Publié dans Liberté le 09 - 12 - 2012

“Il faut mettre fin à cette crise de l'investissement public. C'est indispensable pour la modernisation de la société et le retour des femmes au travail", a-t-il plaidé.
“Nous sommes face à une crise très grave de l'investissement productif", a indiqué, hier, le Pr Abdelatif Benachenhou, lors d'un colloque international organisé par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), à l'hôtel El-Riad (Alger), sur le thème “Algérie : cinquante ans d'expériences de développement. Etat-économie-société". L'ancien ministre des Finances, un des fondateurs du Cread, a plaidé “la nécessité d'une relance très sérieuse de l'investissement productif", qui, selon lui, “structure la société". Chiffres à l'appui, le professeur Benachenhou relève que l'investissement productif dans l'industrie et les services modernes représente, en moyenne, 2% du produit intérieur brut (PIB), durant la période 2000-2010. L'investissement public a représenté, durant la même période, 50 à 60% du total de l'investissement, environ 23% du PIB. “Il faut mettre fin à cette crise de l'investissement public. C'est indispensable pour la modernisation de la société et le retour des femmes au travail", estime l'ancien ministre des Finances, d'autant que la situation macrofinancière du pays est meilleure, avec “des excédents d'épargne colossaux". Mais en parallèle, il faut améliorer les formes d'organisation, de gestion et de régulation de l'économie.
Pour M. Benachenhou, il faut sortir de la crise de gouvernance du secteur public, définir la politique vis-à-vis des investisseurs étrangers, “dont nous avons absolument besoin", et régler le statut politique de l'entreprenariat privé, évoquant, entre autres, l'absence, qu'il trouve “étonnant", de banques privées à capitaux algériens en Algérie. L'ancien ministre des Finances a souligné, dans ce cadre, la nécessité d'organiser “un dialogue social un peu plus substantiel". Le professeur pense également que l'inflation à l'heure actuelle est le premier problème de la politique économique algérienne. “C'est la première fois que nous avons un taux d'inflation aussi important", a-t-il relevé, ajoutant que le secteur informel pèse sur la consommation des ménages qui, elle, est boostée par les subventions publiques, distribuées d'une façon inégale. “L'Etat transfère 20% du produit intérieur brut en direction des ménages", a constaté M. Benachenhou, affirmant que l'évolution sociale dépendra du profil de l'investissement. Le Cread, dans son appel à communication, note qu'en Algérie, la bonne santé macroéconomique (soutenabilité des finances publiques et de la balance des paiements, inflation sous contrôle et surveillance du taux de change) et les réformes structurelles dans de nombreux domaines ne parviennent pas à entraîner de manière irréversible l'économie vers la croissance. Les résultats sont mitigés, voire insuffisants, comparativement aux pays de même revenu de départ mais n'ayant pas bénéficié des mêmes ressources (revenus pétroliers). Bien plus, les facteurs de vulnérabilité de l'économie (diversification de plus en plus faible du PIB et des exportations, aggravation de la dépendance de la balance des paiements et du budget de l'Etat à l'égard des revenus pétroliers et poids accru de l'Etat dans l'économie) se sont renforcés. L'économiste et politologue allemand, Harmut Elsenhans, défend la thèse que les options “développement autocentré" ou “développement extraverti" ne sont pas incompatibles, mais peuvent se renforcer réciproquement. Les perspectives exclusivement “développement autocentré" contre “développement extraverti", qui ont dominé longtemps la discussion internationale et algérienne ne rendent pas compte de la complexité des conditions du développement économique à base d'expansion des marchés de masse. Il faut maximiser les effets de la demande sur l'utilisation des facteurs de production locaux et en même temps améliorer la performance de ces facteurs de production par et pour l'innovation et pour imposer la rationalité aux classes privilégiées, et cela commande l'ouverture vers le monde et des protections intelligentes. Il plaide pour l'encadrement de la rente afin qu'elle ne décourage pas l'économie réelle. Il suggère également de dévaluer le dinar.
M R


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