Des universitaires ont plaidé, hier, à Alger, pour la mise en place de conditions favorables à l‘investissement privé et à la formation d‘élites managériales capables de relancer la production nationale. "L‘effort public devrait être orienté vers l‘encouragement des entrepreneurs privés dans les secteurs productifs et l‘élaboration d‘une politique de formation d‘élites scientifiques dans le domaine de la gestion économique", a souligné l‘ex-ministre des Finances Abdellatif Benachenhou lors d‘un colloque sur "Les expériences du développement en Algérie depuis l‘indépendance". La subvention de l‘Etat des principaux besoins de la société (produits alimentaires de premières nécessité, transport, gaz et électricité, eau, etc.) ne représente pas, selon lui, une "solution à long terme, ni un indice d‘un épanouissement de la société". "L‘Etat transfère 20% du PIB en direction des ménages, ce qui soutient la consommation. L‘évolution sociale ne correspond, donc, pas au développement économique réel du pays. Il faudrait créer une économie productive afin que le travail soit le principal facteur de l‘épanouissement social", a-t-il poursuivi. Les entrepreneurs privés ont besoin, a-t-il ajouté, d‘un encadrement managérial de qualité et d‘une assistance financière et technique de l‘Etat. "Actuellement, l‘investissement public représente plus de 60% du total des investissements et la plupart des entreprises privées exercent dans le domaine des services. Cela pourrait accentuer la dépendance du pays à la rente pétrolière", a encore affirmé l‘ex-ministre des Finances. M. Benachenhou a également plaidé pour le lancement d‘activités économiques propres à chaque région du pays afin de "garantir un développement économique équilibré, et (pour) mettre un terme au phénomène de l‘exode rural". De son côté, El Mouhoub Mouhoud, expert en politiques économiques, estime qu‘il est temps pour l‘Algérie de lancer un "investissement productif à l‘image de certains pays comme Singapour, la Corée du Sud et l‘Inde, au lieu de se contenter de consommer la rente pétrolière". El Mouhoub Mouhoud, chercheur à l‘université de Paris Dauphine, a mis l‘accent sur les "grandes potentialités dont dispose le pays" dans plusieurs domaines et qui, "si elles sont exploitées à bon escient, permettront à l‘Algérie d‘atteindre une croissance économique et sociale durables". Haartmut Elsehanns, de l‘université de Leipzig (Allemagne), a insisté sur la nécessité de "libérer les initiatives et soutenir les projets de développement dans l‘agriculture, le tourisme et les industries lourdes". "La rente pétrolière devrait être mise au profit d‘une économie solide où le travail et les techniques modernes de gestion managériales seront valorisés", a-t-il souligné. Les participants à ce colloque ont été unanimes à souligner l‘importance de la mise en place de fondements d‘un développement durable et d‘une gestion "pragmatique" des ressources financières importantes dont dispose actuellement le pays. Des universitaires ont plaidé, hier, à Alger, pour la mise en place de conditions favorables à l‘investissement privé et à la formation d‘élites managériales capables de relancer la production nationale. "L‘effort public devrait être orienté vers l‘encouragement des entrepreneurs privés dans les secteurs productifs et l‘élaboration d‘une politique de formation d‘élites scientifiques dans le domaine de la gestion économique", a souligné l‘ex-ministre des Finances Abdellatif Benachenhou lors d‘un colloque sur "Les expériences du développement en Algérie depuis l‘indépendance". La subvention de l‘Etat des principaux besoins de la société (produits alimentaires de premières nécessité, transport, gaz et électricité, eau, etc.) ne représente pas, selon lui, une "solution à long terme, ni un indice d‘un épanouissement de la société". "L‘Etat transfère 20% du PIB en direction des ménages, ce qui soutient la consommation. L‘évolution sociale ne correspond, donc, pas au développement économique réel du pays. Il faudrait créer une économie productive afin que le travail soit le principal facteur de l‘épanouissement social", a-t-il poursuivi. Les entrepreneurs privés ont besoin, a-t-il ajouté, d‘un encadrement managérial de qualité et d‘une assistance financière et technique de l‘Etat. "Actuellement, l‘investissement public représente plus de 60% du total des investissements et la plupart des entreprises privées exercent dans le domaine des services. Cela pourrait accentuer la dépendance du pays à la rente pétrolière", a encore affirmé l‘ex-ministre des Finances. M. Benachenhou a également plaidé pour le lancement d‘activités économiques propres à chaque région du pays afin de "garantir un développement économique équilibré, et (pour) mettre un terme au phénomène de l‘exode rural". De son côté, El Mouhoub Mouhoud, expert en politiques économiques, estime qu‘il est temps pour l‘Algérie de lancer un "investissement productif à l‘image de certains pays comme Singapour, la Corée du Sud et l‘Inde, au lieu de se contenter de consommer la rente pétrolière". El Mouhoub Mouhoud, chercheur à l‘université de Paris Dauphine, a mis l‘accent sur les "grandes potentialités dont dispose le pays" dans plusieurs domaines et qui, "si elles sont exploitées à bon escient, permettront à l‘Algérie d‘atteindre une croissance économique et sociale durables". Haartmut Elsehanns, de l‘université de Leipzig (Allemagne), a insisté sur la nécessité de "libérer les initiatives et soutenir les projets de développement dans l‘agriculture, le tourisme et les industries lourdes". "La rente pétrolière devrait être mise au profit d‘une économie solide où le travail et les techniques modernes de gestion managériales seront valorisés", a-t-il souligné. Les participants à ce colloque ont été unanimes à souligner l‘importance de la mise en place de fondements d‘un développement durable et d‘une gestion "pragmatique" des ressources financières importantes dont dispose actuellement le pays.