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Il est intervenu sur les 20 propositions du FCE
Benachenhou à la rescousse des investisseurs
Publié dans Liberté le 23 - 06 - 2012

La conférence a été axée sur la politique gazière, volet qui n'a pas été largement abordé par le forum.
“Il faut évaluer la politique gazière de notre pays", a estimé jeudi l'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, invité par le Forum des chefs d'entreprise pour s'exprimer sur “les 50 propositions pour une économie moins dépendante des hydrocarbures", portées par l'organisation patronale. Le professeur Benachenhou explique que le marché mondial du gaz est bouleversé. Les Etats-Unis, qui étaient importateurs nets, sont aujourd'hui exportateurs nets, de grandes quantités. Le Qatar avec l'évolution des capacités des méthaniers est devenu un acteur mondial de premier rang. “En réévaluant la politique gazière, on est obligé de réévaluer la politique pétrolière", a ajouté l'ancien ministre des Finances, précisant que “c'est quelque chose qu'il répète depuis 2003", y compris dans les AG de Sonatrach, dont il était membre. Abdelatif Benachenhou s'est dit frappé par le fait que le document du FCE ne s'attarde pas sur le secteur des hydrocarbures. “Comment faire 6 à 8% de croissance sans parler du secteur des hydrocarbures qui représente 45 à 50% de valeur ajoutée", s'est-il interrogé. “Il est totalement illusoire de vouloir passer d'une croissance de 3%, en moyenne décennale, à 8% sans parler en détail du secteur des hydrocarbures", estime l'ancien grand argentier du pays. Dans ce secteur, a-t-il, relevé, “la situation est très difficile. Nous avons six années consécutives de récession, soit pour des raisons techniques, soit pour des raisons commerciales ou autres".
L'ancien ministre des Finances a félicité le FCE d'avoir publié une série de propositions et de recommandations pour une économie moins dépendante des hydrocarbures. “C'est opportun", a-t-il souligné. “Nous attendons un nouveau gouvernement. La région est en mauvais état. L'Europe latine, le principal partenaire économique de l'Algérie, est dans un mauvais état. Tout notre environnement est dans un mauvais état. Et il l'est pour une longue période", indique Abdelatif Benachenhou pour qui “ce que nous faisons nous à l'intérieur n'est pas indifférent par rapport à ce qui va se passer en Italie, en Espagne, en France, au Maroc, en Tunisie...". Ce sont là autant de raisons qui font que c'est opportun de parler d'un nouveau régime de croissance. L'ancien grand argentier du pays estime que la libéralisation de l'économie est devenue plus qu'indispensable. “Les trois quarts des Algériens, peut-être plus, ne savent pas que nous sommes dans un pays qui connaît la plus grave crise de l'investissement productif depuis l'Indépendance", a-t-il argumenté. Cela ne veut pas dire que l'Algérie n'a pas investi. “Mais qui a investi dans ce pays, notamment depuis 10 ans ?" s'interroge Benachenhou. L'investissement de l'Etat, ce sont 79% de l'investissement global. C'est-à-dire que sur 100 dinars investis en Algérie 79 DA l'ont été par l'Etat. Le secteur de l'énergie représente 6% où 7% de l'investissement. 6% de l'investissement sont attribuables aux sociétés et quasi-sociétés.
Sur les 6%, le secteur de l'industrie et des services modernes compte pour 1,5%. “En 2009, sur 30 milliards d'euros d'investissement global, nous avons 150 millions d'euros dans l'industrie et les services modernes", a-t-il relevé. Pour l'ancien ministre, le secteur public est porteur de croissance sous réserve de commercialité, et ceux qui opposent le secteur public au développement, sont ceux qui sont contre la commercialité du secteur public, contre son autonomie. “Nous sommes, actuellement, dans la politique de ni-ni. Ni privatisation ni restructuration pour dynamiser le secteur public. C'est une non-politique", affirme le professeur, relevant qu'à l'exception de quelques entreprises du secteur de la construction, du BTP, qui à la faveur de la dépense publique se sont fait une nouvelle santé, les autres continuent à ramer. Benachenhou met également un bémol au programme d'énergie renouvelable lancé par l'Algérie.
“Si on veut ruiner définitivement Sonelgaz, faisons les énergies renouvelables"
“Si on veut ruiner définitivement Sonelgaz, faisons les énergies renouvelables", a averti le professeur Benachenhou, indiquant que “déjà aujourd'hui Sonelgaz est en train de plier sous la charge d'un taux de croissance de la consommation résidentielle entre 15 et 25% par an". Pour lui, il faut d'abord trancher les questions à qui vendre l'électricité et à quel prix. Et puis, en matière d'équipement de l'industrie électro-solaire, souligne l'ancien ministre. Les Chinois ont pris une avance colossale. “Si on veut faire quelque chose, faisons-le avec les Chinois", a-t-il suggéré.
Evoquant la protection sociale en Algérie, l'ancien grand argentier du pays indique qu'il ne connaît pas de pays où “l'Etat fait un tel effort de protection sociale et où on a une grogne sociale aussi permanente". Les transferts sociaux sont estimés à 21% du produit intérieur brut (PIB). “Nous avons un problème monumental de macrofinance. La consommation est excessive, mais on ne la voit pas parce qu'elle est subventionnée", constate Benachenhou, exprimant son soutien à la proposition du FCE de remettre le logement sur le marché. “3,5% du PIB, chaque année, vont au logement, alors que les encours bancaires pour le financement du logement sont estimés à 1,5% du PIB", relève l'ancien ministre. “On marche la tête en bas en ce qui concerne le financement du logement", estime-t-il.
Si l'ancien ministre des Finances soutient la proposition du FCE sur le logement, il ne partage pas l'idée de création d'une banque de la PME. Les structures financières algériennes sont réputées encore sous-développées. L'industrie bancaire est réputée non concurrentielle. Est-ce que la création d'une banque nouvelle de la PME à fonds publics est de nature à changer les structures de l'industrie bancaire ? Benachenhou dit non. Pour autant, il plaide pour la mise en place d'une industrie bancaire sur trois pieds : des banques publiques, des banques privées à capitaux algériens et des banques privées à capitaux étrangers. Sur l'amnistie fiscale, Benachenhou estime qu'il faut identifier les sources d'enrichissement du secteur informel. Benachenhou en cite quatre sources : trafic de la devise, trafic aux frontières, vétusté des circuits de distribution et la corruption.
L'amnistie fiscale est, elle, de nature à tarir les quatre sources ? “Evidemment non", répond l'ancien ministre des Finances, suggérant la combinaison de mesures de régulation et de répression. “Il faut qu'on apprenne à évaluer", a conclu le professeur Benachenhou, indiquant que “l'un des problèmes majeurs de gestion de la transition, c'est la lutte contre l'inflation".
M R


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