Après plusieurs reports inexpliqués, la cérémonie officielle de la signature du contrat de rachat entre le MCA et Sonatrach est “annoncée" en coulisses pour aujourd'hui, à partir de 14h, au siège de la société pétrolière, à Hydra. Une cérémonie en grande pompe, murmure-t-on, à laquelle sont conviés des hauts cadres de Sonatrach, les staffs technique et administratif du Mouloudia ainsi que les actionnaires de la SSPA Le Doyen, au nombre de dix. Selon ces mêmes fuites, c'est le P-DG de Sonatrach qui se chargera himself de la signature du contrat côté Sonatrach, alors que Omar Ghrib, l'homme clé du MCA, va apposer son paraphe du côté du Mouloudia. Bref, rien d'officiel à vous mettre sous la dent, sur cette véritable opération de “nationalisation du MCA" décidée par l'Etat. Une démarche dans laquelle Sonatrach ne joue qu'un rôle d'exécutant. À ce titre, ouvrons ici une petite parenthèse pour rappeler qu'il y a quelques années de cela, les “décideurs" avaient déjà mis à contribution Sonatrach sommée d'injecter de l'argent dans beaucoup de clubs de football à travers une large opération de sponsoring. Tout cela pour dire que la transparence n'est toujours pas de mise à Sonatrach. En effet, mis à part des bribes d'infos difficilement vérifiables, on ne sait pas grand-chose sur cet accord de rachat par Sonatrach, notamment le prix qu'elle doit payer pour s'offrir le Mouloudia. 75 milliards, soit le prix de vente fixé la saison passée par le commissaire aux apports, comme cela a été exigé à Loungar, ou bien 10 milliards, ce qui correspond à une simple augmentation du capital de la SSPA Le Doyen ? Allez savoir au milieu de cette opacité, comme s'il s'agissait d'un secret d'Etat. Qu'en est-il aussi des dettes du club, évaluées à près de 20 milliards de centimes, dont une bonne partie contractée par Omar Ghrib auprès, dit-il, “d'amis mécènes amoureux du Mouloudia mais qui n'oublient pas de me faire rappeler que je dois leur rendre leur argent"... avec des intérêts substantiels. Motus et bouche cousue ! L'on ne sait pas également grande-chose sur le plan d'action de Sonatrach pour le MCA qui, cinquante ans après l'indépendance, ne possède ni stade ni centre de préparation et de formation. Encore faut-il que Ghrib et compagnie aient eu l'ingéniosité de réclamer de telles infrastructures lors des négociations entre les deux parties. Mais là aussi on croit savoir plutôt que les négociateurs du MCA ont surtout cherché à assurer leur avenir dans le prochain conseil d'administration. S. L.