Dans une conférence de presse organisée hier, le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, a menacé de recourir à la justice si, dit-il, les droits du CSA continuent à être ignorés dans l'opération de rachat par Sonatrach de la SSPA/le Doyen. “Nous n'avons rien contre Sonatrach, mais la manière dont a été signée la cession avec la SSPA/le Doyen sans nous est absurde. Nous dénonçons cette manière de procéder. D'ailleurs, nous saisirons la justice au cas où nos droits seraient lésés." Le président du CSA et les membres de l'exécutif n'ont pas été conviés en effet à cette cérémonie qui a eu lieu lundi dernier au siège de Sonatrach. À ce titre, Brahmia a rappelé, documents à l'appui, qu'il est “le président légitime du CSA/MCA, et qu'il est donc incontournable pour toute transaction qui concerne le Mouloudia". “Nous n'avons rien contre vous M. Zerguine et Sonatrach, mais la manière avec laquelle vous agissez n'est pas correcte. En fait, nous formulons des réserves à propos de la forme avec laquelle la transaction a été faite, c'est-à-dire les personnes avec lesquelles Sonatrach a traité". À commencer par Omar Ghrib accusé d'être un “trafic de drogue notoire". “Je me demande comment peut-on traiter avec un homme condamné par la justice algérienne pour trafique de drogue et qui a crié haut et fort dans certains journaux et à la télévision que Sonatrach est une société publique qui n'a pas le droit d'acheter les actions de la SSPA/le Doyen, mais qu'elle pourrait faire son entrée seulement en tant que sponsor", martèle Djamel Rachedi, membre de l'exécutif du CSA. “Les enregistrements sont là, vous pouvez vérifier ces dires... alors que quelques jours après, Ghrib a changé son discours en souhaitant la bienvenue à la firme pétrolière", ajoute-t-il. “Depuis le début, on réclamait tous que Sonatrach devait procéder de nouveau à la réintégration du MCA. Les membres du CSA voulaient le retour de cette société pour redorer le blason de ce grand club à travers ses disciplines et pas uniquement le football, tandis que Ghrib et consorts ont voulu le retour de Sonatrach afin d'effacer les dettes qu'ils ont cumulées durant leur mandat ! Je pense que sans le coup de pouce de certaines personnes, dont une qui est en poste à l'étranger (allusion faite à Rachid Marif, ndlr), Ghrib n'aurait pas trouvé tout ce soutien. Des pressions mêmes et des menaces ont été exercées sur certains actionnaires pour les forcer à céder leurs actions. Maintenant, nous demandons à ce que les lois de la république soient respectées, ce n'est pas normal qu'on ait des personnes légitimes du CSA et qu'on soit marginalisé de la sorte", souligne encore Brahmia. S M