Le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, a organisé, hier à l'hôtel Mouflon d'or d'Alger, un point de presse au lendemain de la signature de cession des actions de la SSPA/MCA au profit de Sonatrach, devenant ainsi non seulement l'actionnaire majoritaire, mais aussi le propriétaire de ladite société commerciale sportive. Ignoré lors de la cérémonie de la cession du club à la société pétrolière, le président du CSA/MCA a réagi, devant un parterre de journalistes et en présence des membres de son bureau exécutif et quelques invités, dont l'athlète Baya Rahouli et le fraîchement président élu du CSA/CR Belouizdad, Mokhtar Kalem. Avant d'ouvrir le débat, Amar Brahmia, dans un long réquisitoire, soutiendra documents à l'appui que le CSA qu'il préside «est légal dans la mesure où nous avons respecté les lois en vigueur à la lettre, alors que la partie qui a signé avec Sonatrach est composée de personnes ayant démissionné du conseil d'administration et que l'argent de leurs actions appartient au CSA/MCA. Donc comme l'a dit un des ex-actionnaires, la SSPA/MCA est née d'un trucage. c'est une escroquerie». Et de se demander : «Comment une si importante firme pétrolière traite avec des personnes que la loi ne reconnaît pas, qui ont mis en faillite le club avec une dette de 57 milliards de centimes et dont certains ont encore des démêlés avec la justice ? Certains ex-actionnaires ont reconnu que l'argent représentant leurs actions, soit 100 000 DA chacun, appartient au CSA/MCA et je détiens même une copie d'une correspondance de l'un d'entre eux qui a décidé de restituer cette somme à qui de droit.» Et d'ajouter : «Ces ex-actionnaires n'ont pas en principe le droit de parler, et voilà qu'on leur donne la possibilité de se refaire une virginité. On prévoit même d'inclure certains d'entre eux dans le nouveau conseil d'administration qui sera installé jeudi (aujourd'hui, ndlr), alors que nul n'a le droit de signer quoi que ce soit en utilisant le sigle et les couleurs du club sans l'accord du CSA, comme le stipulent les textes officiels en vigueur sur le professionnalisme, et que nous avons introduit auprès de l'Inapi une demande d'enregistrement de notre marque.» Brahmia qui ne conteste pas le fait que Sonatrach rachète la SSPA/MCA. «Le CSA se félicite de l'accord et nous félicitons même Sonatrach pour sa louable intention. Cependant, nous rejetons en bloc et dans le détail la manière et les procédures employées. Les responsables de Sonatrach auraient dû traiter avec des élus et non avec des personnes qui ont usé de faux et usage de faux», a-t-il déclaré. Et de se demander : «Comment peut-on être aveugle à ce point ?» Brahmia reconnaît, au passage, que le CSA qu'il préside rencontre des difficultés «telles que le siège du club squatté, dont le dossier est entre les mains de la justice, et les dettes», tout en annonçant : «Nous attendons des sponsors et avons le soutien du MJS, car nous travaillons dans la légalité et en toute collégialité. C'est notre ligne de conduite et elle ne changera pas quelles que soient les pressions.» Lors de ce rendez-vous avec la presse, Djamel Rachedi, membre du bureau exécutif du CSA, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer «la mainmise de Rachid Marif qui agit telle une sangsue et qui continue de déstabiliser le club avec ses pions et relais». Pour clore, le président du CSA martèlera : «Nous abdiquerons devant aucune force extérieure, car les futurs représentants du Mouloudia doivent impérativement être des personnes propres.»