Le ton de la 6e édition du Festival d'Oran du Film Arabe (FOFA), a été donné lors de la conférence presse qui s'est déroulée samedi matin, soit le jour même de l'ouverture de la manifestation cinématographique. La sélection officielle, qui a suscité beaucoup d'interrogations et de critiques, a été au centre du débat. La commissaire au festival Mme Moussaoui, le chargé de la communication, l'ancien journaliste Bouziane Benachour, Aït Oumeziane et le président d'Honneur du festival Ahmed Bedjaoui, ont essayé de convaincre les journalistes des choix de la commission de sélection. Sur 117 films reçus par la -dite commission, ce sont au final 13 longs métrages, 14 courts métrages et 10 documentaires qui ont été retenu en compétition officielle, ainsi qu'un panorama du film révolutionnaire Algérien qui se tiendra également durant le festival du 15 au 22 de ce mois. D'emblée la non sélection du film «ZABANA», ou encore du «Repenti», de « Haraga Blues » ont valu aux membres du comité du festival de nombreuses interpellations de la part de journalistes. Les animateurs de la conférence ont justifié le choix par la position ambigüe du festival « coincé entre d'autres festivals et autrement plus médiatiques » ! Pour cela la visibilité du FOFA devra peut -être passé par un autre calendrier comme le reconnaitra Bedjaoui et par plus d'ouverture et d'engagement eu égards aux bouleversements des pays Arabes traduit dans des œuvres cinématographique parfois expérimentale. Se chargeant le plus souvent de répondre , parfois avec irritation, Bouziane Benachour dira que « Zabana » ne pouvait figurer dans la sélection puisqu'il était déjà projeté en ce moment même, arguant que cela n'avait rien à voir avec les critiques ayant pu cibler ce film à sa sortie. Pour les autres «absences» se serait pour des considérations de calendrier ou parce que tout simplement ces films n'ont pas été engagé pour participer au FOFA, ou encore la situation particulière régnant à l'heure actuelle dans certains pays arabes. Et c'est ainsi que la situation en Syrie a fait son intrusion dans le FOFA avec les critiques quant à la présence d'un film syrien en sélection officielle, d'autant que son réalisateur a été présenté comme étant un proche du régime. Le chargé de la communication ainsi qu'Aït Oumeziane diront qu'aucune considération politique n'avait interférée dans le choix, mais uniquement des questions de qualité des œuvres cinématographiques. En plus du panorama sur des films retraçant ou évoquant la guerre de libération, la présence du réseau des cinéastes Palestiniens «Shashat» a été mis en relief par le comité d'organisation. D.L