Le moment fort de cette visite sera certainement la signature par les deux présidents du pacte d'amitié et de coopération qui sera plus approfondi et plus détaillé que celui signé avec l'ancien président français, Jacques Chirac. Les deux délégations officielles retenues pour la visite d'Etat qu'effectuera François Hollande aujourd'hui et demain sont à pied d'œuvre. Chaque ministre aura son homologue. Il s'agit, selon des sources fiables, des ministres des Affaires étrangères, de la Défense - même si le ministre français, Jean-Yves Le Drian, ne séjournera qu'une journée à Alger -, qui signera aujourd'hui un accord de défense avec son homologue algérien, Abdelmalek Guenaïzia, en présence des deux chefs d'Etat, du Commerce, de l'Intérieur, de l'Industrie et de l'Agriculture. Il y aura aussi la ministre déléguée chargée de la Francophonie qui aura pour vis-à-vis la ministre de la Culture, à moins que cette dernière ne soit chargée d'accompagner la première dame de France, Valérie Trieweiller, qui fait partie du voyage. À moins également que ce soit notre ministre de la Solidarité nationale, la deuxième femme de la délégation algérienne, qui fera la dame de compagnie. La ministre déléguée chargée des Français à l'étranger aura pour alter ego notre secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger. Fait significatif, le ministre des Moudjahidine aura en face de lui le ministre délégué français chargé des Anciens combattants, Kader Arif. De quoi vont-ils parler ? Du dossier de la mémoire ? Une sorte de Be to Be S'adjoindront à la délégation officielle Jean-Pierre Chevènement, ami de l'Algérie, Jean-Pierre Raffarin, “Monsieur Algérie" nommé par Sarkozy et maintenu par Hollande, Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale ainsi que le président Alpes-Méditerranée, Michel Vauzelle. Le moment fort de cette visite sera certainement la signature par les deux présidents du pacte d'amitié et de coopération qui sera plus approfondi et plus détaillé que celui signé avec l'ancien président français Jacques Chirac, en 2004. Il est aussi fort probable que Bouteflika et Hollande signent l'accord, enfin abouti, de Renault. Une façon de faire un pied de nez à ceux nombreux qui étaient sceptiques sur ce projet, dont l'implantation initiale devait être à Jijel avant d'être à Oran, sur insistance de la partie française. Le discours de François Hollande devant les deux Chambres aura une ossature politique pour décoincer les tensions qui existent entre les deux pays avec, selon des sources, une annonce forte qui fera plaisir aux Algériens. Le volet économique sera présent lors de la rencontre entre les entrepreneurs. Le volet culturel aura sa place à Tlemcen devant la société civile, à l'université Abou-Bakr-Belkaïd où François Hollande sera fait docteur Honoris Causa. Une quinzaine d'accord fera l'objet de signatures entre les différents ministres au Palais de la culture dans le domaine de l'agriculture, du médicament, de l'agroalimentaire et des affaires sociales. Pour le reste des dossiers, des groupes de travail seront constitués avec remise des copies selon un échéancier. Avec le nombre de ministres de part et d'autre, ce sera presque un Conseil des ministres des deux pays, à l'image des rencontres au sommet franco-allemandes, souligne un observateur. A O