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François Hollande favori des Français et président de la République
Les gesticulations de Sarkozy n'ont servi à rien
Publié dans La Tribune le 06 - 05 - 2012

De notre correspondant à Paris
Merzak Meneceur

Le changement l'a emporté sur la continuité. Les françaises et les français ont élu le socialiste François Hollande président de la République pour le quinquennat 2012-2017. Le candidat de toute la gauche a été élu, selon les estimations du CSA données à 20 heures locale, avec 51,80% des suffrages exprimés à l'issue du second tour du scrutin, qui a enregistré un taux de participation situé entre 80,40% environ des inscrits. Nicolas Sarkozy, le président sortant a bien été sorti. En ne lui accordant que 48,20% environ des voix, les français lui ont exprimé un «dégage démocratique». Sa défaite est un cuisant désaveu à la politique qu'il a mené durant cinq ans, marquée notamment par une forte hausse du chômage, un endettement public record, la croissance des inégalités sociales avec des riches plus riches et des pauvres en net progression et l'immigration mal aimée, même si la crise économique et financière a sa part dans ce tristounet bilan. C'est aussi un rejet de sa méthode de présidence-spectacle de type quasi monarchique, avec une forte concentration de pouvoir et où le Premier ministre était réduit à un simple «collaborateur» et les ministres à des faire-valoir sans de réelles prérogatives, détenues de fait par ses principaux collaborateurs au Palais de l'Elysée. Sarkozy connaît le même sort que celui de Giscard d'Estaing, battu en 1981 par François Mitterrand qui se fera réélire en 1988 pour un second mandat, tout comme Jacques Chirac, en 1995 puis en 2002. Sa «course-poursuite derrière l'extrême- droite», pour reprendre le centriste François Bayrou, au cours de sa campagne électorale du second tour, s'est donc avérée vaine. Il y en a qui diront qu'il a perdu son âme sans récolter de fruit. Il laisse derrière lui un pays malade et son camp de droite devant des lendemains incertains ou l'implosion de l'UMP n'est plus une vue de l'esprit. A gauche, on pavoise. Dés l'annonce du premier résultat électoral à 20 heures locale, une explosion de joie a commencé à s'emparer des citoyens dans les villes de France. C'est sûr que la nuit a été longue chez des millions de français qui portent leur espoir sur un changement porteur d'une vie meilleure. Cet espoir est donc incarné par François Hollande, 57 ans. Séparé de Ségolène Royal, la candidate malheureuse de la gauche en 2007, il vit maintenant avec sa compagne Valérie Trierweiler, journaliste, qui devient la première dame de France. Né à Rouen, le nouveau chef de l'Etat français est titulaire d'une licence de droit et diplômé de Sciences Po Paris, de HEC et de l'ENA. Membre du Parti socialiste depuis 1980, il n'a jamais été ministre. Il a cependant occupé deux postes sous la présidence de Mitterrand : chargé de mission à l'Elysée pour les questions économiques puis chef de cabinet du secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement, Max Gallo. Outre des mandats de députés ou locaux dans la Corrèze, Hollande a tracé son itinéraire politique surtout à partir de 1997 en devenant premier secrétaire du Parti socialiste. Après onze ans, il quitte ce poste, en 2008, et personne ne lui prédisait un destin national, sauf lui. Le 31 mars 2011, il annonce sa candidature aux primaires socialiste d'où il sort vainqueur le 16 octobre de la même année. Commence alors la grande aventure qui l'amène à remporter le premier tour de l'élection présidentielle du 22 avril avec 28,6% des suffrages, avant de terrasser Sarkozy ce dimanche et franchir ainsi la dernière marche menant à la présidence de la République. Avec le retour d'un socialiste à la présidence de la République, la France ne connaîtra ni révolution, ni alternative. Mais plutôt l'alternance comme sait le faire, mais pas toujours, la sociale démocratie. C'est-à-dire humaniser, donner un peu de social à un capitalisme financier devenu plus que jamais prédateur, avide de profits sans limite et champion cynique des inégalités sociales. A travers plusieurs mesures, dont la réforme fiscale, la réforme bancaire, la réduction du déficit budgétaire jusqu'à son extinction en 2017, la création d'emplois dans l'éducation, notamment, des mesures dans les domaines de la santé, amener l'Union européenne à adopter un pacte de croissance, etc., Hollande compte relancer la machine France avec plus de justice sociale. Dans le domaine de l'immigration, Hollande, qui n'a fait aucune concession au Front national au cours de sa campagne électorale, contrairement à son adversaire, ne promet pas de grandes mesures. Tout de même, la «sécurisation» de l'immigration légale, inscrite dans son programme, a de quoi mettre du baume au cœur d'une communauté tellement stigmatisée au cours de cette dernière période. Psychologiquement, cette «sécurisation» est entrée dans les faits dès hier soir. Ce ne sera plus le gouvernement mais le Parlement qui décidera annuellement du nombre de travailleurs immigrés nécessaires. La régularisation des étrangers en situation irrégulière se fera au cas par cas, comme actuellement, mais sur la base de critères objectifs communs à toutes les préfectures. Et il y a bien sûr le droit de vote des étrangers aux élections municipales. La loi et la réforme constitutionnelle, nécessaires pour que ce droit devienne effectif, sont prévues pour 2013, afin de permettre sa mise en application aux municipales de 2014. Sur le plan international, plus particulièrement avec l'Algérie, l'élection de Hollande est porteuse de promesses. Celui qui a effectué dans les années 70 un stage à l'ambassade de France à Alger, qui s'est rendu dans la capitale algérienne en 2011, et où il a envoyé des émissaires tout récemment, a affirmé à de multiples reprises sa volonté de développer la coopération avec le voisin sud-méditerranéen. Il sera suivi avec attention sur ses engagements dans la reconnaissance des crimes du colonialisme, la volonté d'aller vers la signature de ce traité d'amitié franco-algérien, tant attendu, ou de reconnaître que les massacres du 17 octobre 1961 à Paris relèvent du crime d'Etat. Très remarqué fut l'hommage qu'il a rendu aux victimes de ce massacre à l'occasion du 50e anniversaire en déposant une fleur sur la Seine, à hauteur du pont d'Asnières d'où plusieurs Algériens ont été jeté par la police et disparus à jamais. Mais pour appliquer son programme, le VIIe président de la Ve République française a besoin d'une nouvelle victoire. Celle des élections législatives des 10 et 17 juin prochains, qui devrait lui donner une majorité parlementaire. Une Campagne électorale s'est terminée victorieusement. Une nouvelle campagne s'ouvre.


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