Un général et un colonel de l'armée yéménite ont été tués, hier, dans deux attaques distinctes perpétrées par des hommes armés, ont indiqué des sources de sécurité. Le général Fadl Al-Zamani, du Service de sécurité nationale (renseignement), a été tué par balle à l'entrée de la vieille ville de Sanaa, alors que le colonel de la Garde républicaine, Salim al-Gharbani, a également été tué dans le quartier de Dar Solom, selon des sources sécuritaires. Les services de sécurité ont ouvert des enquêtes pour tenter d'identifier les assaillants qui ont pris la fuite et les commanditaires de ces attentats. Les opérations de ce genre sont devenues fréquentes à Sanaa et dans le sud du pays où les attaques sont régulièrement attribuées à des éléments du réseau terroriste d'Al-Qaïda. Le Yémen est engagé dans une transition politique difficile sur fond de violences, après le départ de l'ex-président Ali Abdallah Saleh en février dernier, à l'issue d'une année de contestation du pouvoir. Le président actuel, Abd Rabbo Mansour Hadi, vient de restructurer les forces armées en écartant de leurs postes de commandement des proches de l'ancien régime. Par ailleurs, dix combattants tribaux et sept soldats ont été tués, hier, dans des combats opposant l'armée à des tribus dans la région de Marib, à l'est de Sanaa, ont annoncé des sources tribales. Ces combats ont éclaté lors d'une opération militaire contre des hommes armés de tribus de la région, accusés par les autorités d'être responsables des sabotages répétés du principal oléoduc du pays, selon les mêmes sources. Dans un premier temps, ces sources ont fait état de la mort de sept combattants tribaux et de quatre soldats, et elles ont précisé par la suite que les combats ont redoublé de violences. R. I. /Agences