Le ministère des Transports a décidé de revoir à la hausse les prix du transport collectif urbain et des taxis. Dans un communiqué rendu public, lundi, de nouveaux réajustements des tarifs, applicables dès hier pour le transport collectif urbain de voyageurs et du transport par taxi, ont été mis en œuvre. Le document ne précise pas les raisons de cette augmentation si ce n'est une réponse des autorités à l'une des revendications des chauffeurs de taxi. “Désormais, la tarification sera basée sur le kilométrage. Ce qui n'était pas le cas avant", explique Abdelkader Boucherit, président de la Fédération nationale du transport des voyageurs et des marchandises, dans une déclaration faite à TSA. Pour le transport collectif de voyageurs, le ministère a fixé les tarifs du ramassage à 20 DA pour un rayon de 10 km, 30 DA pour 20 km et 35 DA pour les 35 km, précise le communiqué. Les modifications sur les tarifs à appliquer pour le transport routier des voyageurs par autobus au-delà de 30 km (interwilayas) seront annoncées “incessamment", a ajouté le document. Concernant le transport par taxi, la tarification diffère selon le type. Pour les taxis individuels, le tarif passe de 10,50 DA à 15 DA/km, celui de la prise en charge en course passe de 15 à 20 DA, celui du stationnement pour attente de 15 mn à 20 DA et le transport de bagages supérieurs à 15 kg sera facturé à 10 DA. Pour les taxis collectifs intercommunes et interwilayas qui devront appliquer les tarifs fixés à 3 DA/km au lieu de 2 DA/km. Pour les taxis collectifs urbains, les tarifs passent à 5 DA le kilomètre. “Avant le tarif concernant cette catégorie était fixé à 20 DA la place, abstraction faite de la distance", précise Hocine Aït Braham, président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi, à TSA. “On va faire des propositions concernant ce sujet lors de la prochaine réunion. Certains chauffeurs de taxi, comme ceux qui travaillent sur la ligne 1er-Mai - El-Madania (2 km), vont en pâtir", a-t-il ajouté. Le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi estime que cette augmentation des tarifs était satisfaisante, estimant qu'elle ne constitue pas l'une des principales revendications de son organisation. “S'ils augmentent beaucoup les tarifs, le citoyen va se tourner vers les taxis clandestins ou ailleurs, il faut que ce soit en adéquation avec son pouvoir d'achat", explique-t-il. M. Aït Braham souligne que “la fédération attend toujours des réponses concernant d'autres revendications, parmi lesquelles la suppression des taxes sur l'achat de voiture" et “la diminution des impôts". Mais les modifications sur la grille des tarifs des transports urbains collectifs ne fait pas l'unanimité. “Non, nous ne sommes pas satisfaits", a déclaré à TSA, le président de la Fédération nationale du transport des voyageurs et des marchandises. “On a demandé le tarif minimum pour le transport urbain, soit 5 DA au lieu de 10 DA", a-t-il ajouté. Une réunion de travail se tiendra dans dix jours pour l'application de cette nouvelle grille de tarifs qui n'interviendra pas avant une dizaine de jours, selon lui. Cette nouvelle hausse des prix s'explique par “l'évolution des coûts des différents constituants des moyens de transport des voyageurs", a-t-il indiqué. La hausse des tarifs du transport privé survient une année après celle appliquée sur l'Etusa qui avait augmenté entre 5 DA et 10 DA le prix du billet, selon la distance parcourue. D S