Les services de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) ont procédé, au cours du premier semestre 2012, à la présentation devant la justice de quelque 150 dossiers liés à des infractions urbanistiques, avons-nous appris de source concordante. Selon cette dernière, une cinquantaine d'opérations de démolition ont été effectuées durant cette période. Notre source indique que le nombre de transgressions de la réglementation en vigueur a connu une hausse au troisième trimestre qui a enregistré plus de 100 affaires. “Plus de 80% de ces affaires ont été transférées à la justice et une centaine d'opérations de démolition ont été opérées", ajoute-t-on. Parmi les “points noirs" mis en évidence, figure en bonne place le non-respect des normes urbanistiques en sus des transformations non autorisées effectuées par des copropriétaires. Dans leurs interventions, les services concernés constatent particulièrement une anarchie dans l'irrespect du plan d'occupation du sol (POS). Les constructions d'autres niveaux sans autorisation préalable que celle octroyée légalement par les services compétents ne découragent pas pour autant les propriétaires téméraires. “Le problème récurrent auquel nous faisons face concerne les aménagements effectués par les propriétaires munis d'un permis de construite R+1 (et plus) qui outrepassent cette disposition en construisant ou en aménageant leurs habitations comme bon leur semble", affirme-t-on. Par ces pratiques prohibées, les contrevenants mettent en danger la vie de leurs voisins puisque des murs de soutènement sont carrément supprimés pour être remplacés par des murets ne figurant pas dans les plans architecturaux", précise-t-on. Cette situation est quotidiennement pratiquée par des copropriétaires indifférents qui n'hésitent pas à transformer leurs appartements sans tenir compte des dangers encourus. Malheureusement, les services de la PUPE semblent quelque peu phagocytés dans leurs missions. “Les éléments de la PUPE ne peuvent intervenir qu'à la faveur d'une décision émanant de la justice ou de l'administration locale", déplore-t-on. À la lumière du constat chiffré, les services de la PUPE, de l'APC et de la wilaya, tentent tant bien que mal de juguler ce phénomène qui semble se répandre à travers tous les quartiers et autres cités de la wilaya d'Oran. “Le recours à des actions judicaires rapides restent tributaires des décisions de justice et/ou administratives qui sont souvent en inadéquation avec celles de la PUPE dont la mission est justement de réagir promptement afin de stopper net les travaux d'aménagement illégaux", précise pour sa part un responsable local. D'où la nécessité d'assoir un cadre réglementaire administration-justice-PUPE fonctionnant de manière quasi systématique. K R I