Le mouhafadh FLN de Annaba, Mohamed Salah Zitouni, promet de riposter suite à l'agression physique dont il avait fait l'objet, lundi passé, devant le siège central du parti à Hydra. Zitouni, qui se trouve actuellement à Annaba, après avoir été pris en charge médicalement pour traumatisme et blessure au visage par des praticiens de la capitale, ne fait pas dans la nuance et impute la responsabilité des sévices brutaux subis au député milliardaire, Baha Eddine Tliba. “Les deux hommes, qui m'ont brutalisé sont des sbires de Tliba, ils sont de Annaba et sont venus ‘en mission' à Alger pour me porter de toute évidence préjudice et perturber la réunion des mouhafadh de lundi. Je connais leur nom et c'est contre eux nommément que j'ai déposé une plainte", nous a-t-il affirmé, au téléphone, jeudi. Encore sous le choc, il se dit consterné par la violence de l'attaque et des propos haineux qui lui ont été adressés par ses agresseurs au moment des faits. “Je m'étais présenté dans la salle où devait se tenir la réunion des mouhafadhs, vers 10h et j'avais de suite remarqué les deux intrus attablés aux côtés des responsables concernés officiellement par cette rencontre organique. J'ai immédiatement signalé cette anomalie aux organisateurs en exigeant d'eux qu'ils fassent respecter la discipline du parti en n'autorisant à rester dans ladite salle que les personnes convoquées, faute de quoi, je n'y assisterai personnellement pas. Mon exigence a été respectée par le secrétariat et c'est ce qui fut fait, puisque les deux hommes de Baha Eddine Tliba ainsi que deux autres personnes inconnues également présentes ont été invitées à quitter les lieux puis tout est rentré dans l'ordre", relate Zitouni. Et de poursuivre : “Ce n'est qu'après que la réunion s'est achevée que tout bascula. Je m'apprêtais à monter dans ma voiture parquée à l'extérieur du siège du parti, lorsque j'ai été interpellé et violemment pris à part par les deux énergumènes. Sans même me laisser le temps de réaliser ce qui m'arrivait, les deux brutes se sont mises à me porter des coups de poing et des gifles à la tête et au visage. Ils avaient vraiment l'intention de me rouer de coups et je n'ai dû mon salut qu'à l'intervention du mouhafadh de Bordj Bou-Arréridj, qui s'est courageusement interposé pour me mettre à l'abri. Furieux, les deux hommes se sont alors éloignés, non sans me menacer encore de pires représailles, une fois rentrés à Annaba". Mohamed Salah Zitouni affirme aussi que des policiers en tenue se trouvaient sur le lieu de l'agression, mais qu'ils n'avaient pas bronché. Il dénonce pour conclure cette atteinte à la démocratie par son rival de l'heure, le député, Tliba Baha Eddine, qui serait en train “d'imposer au sein du parti Fln de parfaits aventuriers en alliant le pouvoir de l'argent à un jeu de relations qui n'honore pas le pays". A. A