Le plateau du coudiat était totalement quadrillé par un impressionnant dispositif sécuritaire dans la journée de jeudi. Des agents, en tenue ou en civil, renforcés par des véhicules, se sont tôt le matin déployés aux alentours du siège de la mouhafadha FLN Constantine. Des dispositions hautement dissuasives quand on sait que la formation locale de Benflis comptait organiser un sit-in devant l'immeuble abritant son siège, en signe de contestation contre l'invalidation du VIIIe congrès de la répression du 4 janvier, dont ont fait l'objet leurs collègues parlementaires. D'autant que le député, Mohamed Chérif Chalabi, représentant de leur circonscription a, ce jour-là, été victime d'un infarctus. Afin d'éluder toute confrontation avec les forces de l'ordre, les Flnistes se résigneront à se rassembler à l'intérieur des locaux. À défaut donc de pouvoir battre le pavé sur l'itinéraire place des Martyrs — cabinet du wali, en raison du refus d'autorisation de la part de l'administration, élus et cadres, qui devaient se contenter d'observer un sit-in, n'auraient même pas eu le droit d'exécuter leur action. Au QG, une conférence de presse sera improvisée par le mouhafedh Bouhouche et ses pairs. Pour les conférenciers, les services de la wilaya, qui ont signifié un refus pour l'organisation d'une marche, obtempérèrent aux directives de la tutelle, soit le ministère de l'Intérieur. De ce fait, l'on s'interrogera sur la portée de ce raisonnement qui, incontestablement, semble s'étendre aux autres régions du pays alors que l'interdiction des marches a été décrétée, en l'an 2000, uniquement dans le Grand-Alger… Sinon comment pourrait-on expliquer la ferme opposition faites aux demandes d'autorisation à Constantine et, auparavant, mardi dernier, à Oum El-Bouaghi, entre autres ? Pour la formation de Benflis à Constantine, l'administration locale aurait tout mis en œuvre pour faire torpiller cette manifestation protestataire. Pour preuve, le refoulement des militants qui se sont déplacés de l'extérieur de la ville ou encore la “consignation” de certains P/APC dont ceux de Constantine et de Hamma pour des prétextes de travail. N. D.