Parme, l'un des clubs les plus prestigieux du football italien, est à vendre après la mise en faillite de son propriétaire à 98,7%, le géant de l'agroalimentaire Parmalat qui a entraîné la démission de son président Stefano Tanzi et de tout le conseil d'administration. Un communiqué du club publié vendredi à l'issue de l'assemblée générale des actionnaires a annoncé la démission, effective mercredi prochain, du fils de Calisto Tanzi, fondateur déchu de Parmalat, actuellement en prison, et celle de son cousin germain Paolo. Tous deux étaient les derniers représentants du groupe Parmalat après les départs effectifs de trois autres responsables du géant du lait longue durée dont Fausto Tonna, ex-responsable financier du groupe, également en prison. Cependant, le représentant de la nouvelle direction de Parmalat a tenu à rassurer les tifosi parmesans quant à l'avenir du club sur lequel planaient des menaces en raison des 77 millions d'euros de dettes qui plombent ses finances. Comme des journalistes lui demandaient si le club “avait un avenir”, l'avocat Umberto Tracanella, représentant de Enrico Bondi, administrateur provisoire du groupe Parmalat, a lâché “certainement oui”. Cette déclaration venait après celle du ministre de l'Industrie, Antonio Manzono, en charge du dossier Parmalat, qui avait assuré à la télévision “à la fin du championnat, le club de Parme sera vendu car il ne représente pas un actif stratégique”. M. Marzano a annoncé que, dans l'immédiat, trois joueurs pourraient être vendus à d'autres clubs comme cela a déjà été le cas pour le Japonais Hidetoshi Nakata, prêté à Bologne, afin de renflouer les finances du club. Le commissaire spécial Bondi, nommé fin décembre par le gouvernement pour redresser l'entreprise après l'arrestation de son fondateur Calisto Tanzi, a demandé une autorisation en ce sens au ministère, a indiqué M. Marzano. “Ce sont des opérations qui pourraient réduire le déficit et permettre au club de Parme de terminer le championnat”, a ajouté le ministre. Cette annonce considérée comme prématurée a suscité l'ironie de l'entraîneur du Parme qui reçoit samedi soir en championnat l'Inter de Milan. “Nous sommes très très tranquilles, le gouvernement s'occupe du marché”, a lâché vendredi matin Cesare Pradella, l'entraîneur du club lors d'une rencontre avec la presse. M. Pradella est unanimement loué à Parme et dans sa région pour avoir été en mesure de conserver la cohésion de son équipe malgré les évènements de ces dernières semaines.