L'affaire de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), qui a fait couler beaucoup d'encre à Oran, revient de nouveau sur la scène locale. Les 43 coaccusés seront rejugés le 30 janvier par le pôle pénal spécialisé régional d'Oran. Ils ont comparu en février 2007 devant le tribunal criminel près la cour d'Oran pour dilapidation des deniers publics et complicité dans la dilapidation des deniers publics, ils comparaîtront cette fois devant le tribunal pour le chef d'inculpation de blanchiment d'argent, apprend-on de source autorisée. Selon cette dernière et au regard de la loi, les coaccusés seraient passibles de lourdes amendes et vraisemblablement de la saisie de leurs biens si l'on tient compte de la loi 2006/08 portant lutte contre la corruption et réformée en août 2006. Rappelons que l'affaire porte sur la dilapidation d'un montant de 1320 milliards de centimes. Les faits de ce scandale financier ont trait à une succession de retraits de sommes d'argent faramineuses à partir de l'agence de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) de Medioni (Oran) et celle de Sig (Mascara). Le coup, savamment monté par des complicités opérant au niveau de ces deux banques, était appuyé par la BCIA qui procédait à la délivrance des traites avalisées sans garantie. Le pot aux roses fut découvert sur la base d'une enquête ouverte à l'encontre d'un industriel fraîchement reconvertie dans l'importation de sucre. Le financement de cette marchandise de plus de 4 milliards de dinars a été assumé par la BEA par le biais de la BCIA qui s'est portée garante sur la base d'une simple traite avalisée par cette dernière. Dans leur rencontre hebdomadaire à la banque de compensation sise à la rue Emir-Abdelkader, le patron de la BCIA s'est fermement opposé au remboursement de la somme en question. Dans le sillage de cette affaire, une première note d'information a été diligentée par les services de police dès l'été 2003, avant de procéder à l'arrestation de 43 personnes dont le patron de la Sotrapla, les directeurs des agences de Medioni (Oran) et de Sig. Ce dernier décédera au début de l'instruction. Hormis le PDG de la BCIA, Kharoubi Mohamed, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, tous les mis en cause sont aujourd'hui en liberté après avoir purgé leurs peines. K. R-I