Cinq prétendants à l'élection présidentielle du printemps 2004, dont Abdesslem Ali Rachedi et le président de Ahd 54, avaient retiré, hier matin, les formulaires de candidature. L'ex-député et président du parti Essabil (non agréé), Abdesslem Ali Rachedi, a été le premier à se présenter aux services concernés du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. “J'étais le premier à rendre publique ma candidature à la magistrature suprême. Il est logique que je sois le premier à retirer les formulaires de candidature”, nous a déclaré, hier, au téléphone, A. Ali Rachedi. Il a indiqué que son staff électoral entamera, dès aujourd'hui, la collecte des signatures à travers les wilayas, essentiellement à l'Est et l'Ouest. “Mon option est d'avoir au moins 75 000 signatures d'électeurs. Je commence dès maintenant pour prendre de l'avance.” Si l'opération est de pure forme pour les candidats portés par des partis politiques, elle s'avère assez ardue pour les indépendants qui ne peuvent s'appuyer sur aucune machine électorale. Une fois le corps électoral convoqué officiellement par décret présidentiel, les candidats à la présidentielle doivent déposer leur dossier au Conseil constitutionnel dans un délai de quinze jours, conformément à une disposition de la loi organique portant régime électoral révisée en 1997. Réunir au minimum 75 000 signatures de citoyens en âge de voter à travers au mois vingt-cinq wilayas nécessite beaucoup plus de temps. D'autant qu'il faudra, en sus, procéder à la légalisation de ces signatures à l'APC. L'on se rappelle qu'en 1999, le Conseil constitutionnel a rejeté de nombreux dossiers de candidatures, dont celui de Réda Malek, président de l'ANR et de Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, car ne remplissant pas la condition liés aux 75 000 signatures d'électeurs ou 500 paraphes d'élus nationaux ou locaux. S. H.