Course Abdesselam Ali Rachedi, qui a été le premier à annoncer, il y a quelques mois, sa candidature à la présidentielle, a reconfirmé son entrée en lice. «Il est temps qu?on cesse de regarder l?échéance présidentielle par rapport au candidat X ou Y. Il faut s?intéresser aux propositions concrètes de sortie de crise et ne pas en faire une course au pouvoir.» C?est ce qu?a déclaré M. Abdesselam Ali Rachedi, porte-parole du parti Essabil, lors d?une conférence de presse organisée, hier, au siège provisoire de son parti à Didouche-Mourad. Le conférencier, le premier à avoir annoncé, dès le 22 avril dernier, son intention de se présenter à la présidentielle de 2004, vient de confirmer sa candidature. Il estime, dans ce sens, que «jusqu?à présent, aucun candidat n?a proposé un programme concret». Tout en défiant les deux candidats «officiels» pour la future présidentielle de faire des confrontations par le biais de la télévision lors de la prochaine campagne, l?ex-dissident du FFS fait remarquer qu?«à ce jour, aucun débat sérieux n?a été ouvert. Tout est fait pour enfermer les enjeux de la présidentielle de 2004 dans un choix entre deux candidats officiels, entretenant ainsi une fausse bipolarisation destinée à reconduire le système». M. Rachedi est, par ailleurs, convaincu que «le jour du scrutin, les citoyens ne voteront pas en masse pour sauver le FLN, car le peuple a complètement divorcé d?avec le parti unique le 5 octobre 1988». Tout en annonçant la date du congrès constitutif de son parti pour le 8 ou le 15 janvier prochain, il s?étalera sur «la centaine de propositions de son programme pour sortir de la crise» qui touchent plusieurs domaines et secteurs, telles l?économie, l?éducation, la législation, les prérogatives du président de la République. «Il faut sortir des discours populistes. L?Etat ne doit plus avoir la prétention ou le rôle de moderniser un peuple qu?il qualifie de sous-développé. Notre but, de par ce programme, est justement de libérer le citoyen du pouvoir et du monopole de l?Etat pour reconnaître les libertés individuelles», précise M. Ali-Rachedi. Il soutient, toutefois, que l?application de ces propositions répondra, inévitablement, à l?attente de la société civile, car celles-ci englobent, aussi bien la plate-forme d?El-Kseur, le Code de la famille que le problème des langues.