Notre pays recèle un potentiel important en termes de ressources en gaz. À moyen terme, la nouvelle province du Sud-Ouest, le pôle gazier de Rhourde Nouss-Gassi Touil et d'autres nouveaux gisements dans le bassin d'Illizi vont permettre de faire face à l'essoufflement des anciens gisements. L'Algérie était le huitième producteur mondial de gaz naturel en 2011, selon la BP Statistical Review of Energy, et répond à 10% de la demande gazière de l'Union européenne. En 2010, l'Algérie a exporté près de 56 milliards de m3 de gaz naturel dont 38 milliards ont été acheminés par gazoduc et le reste en GNL (gaz naturel liquéfié). Ces quantités font de notre pays le troisième fournisseur de gaz naturel de l'Europe après la Russie et la Norvège. Pour préserver cette position, notre pays consent de lourds investissements. Peu exploré, le domaine minier national n'a pas encore livré tous ses secrets. Le Sahara central, considéré comme une zone gazifière, permet d'espérer d'autres découvertes, alors que les ressources du Sahara ouest demeurent pratiquement inconnues. Le Grand Erg occidental (bassin d'Ahnet), qui produit surtout du gaz. Hassi-R'mel est le plus grand gisement de gaz d'Afrique. Il est le cœur de la production de gaz de Sonatrach : en plus de sa propre production, il centralise le gaz des autres régions et est le point de départ des gazoducs d'exportation vers l'Espagne. Le bassin d'In Salah, prolongement méridional de celui d'Ahnet, dont les importantes réserves de gaz commencent à être développées. Donc, les perspectives en termes de ressources en gaz restent prometteuses. Grâce au partenariat, de nouveaux gisements de gaz et de pétrole vont entrer en production, avec des niveaux d'extraction assez importants. Au cours des prochaines années, va émerger une nouvelle province gazière susceptible de produire près de 30 milliards de m3 de gaz. Dans une première phase 2016-2018, le niveau d'extraction sera d'environ 10 milliards de m3/an. L'exploitation du gisement de gaz de Touat (Adrar), dont les réserves s'élèvent à 69 milliards de m3, débutera fin 2016 dans le cadre d'un partenariat entre Sonatrach et le groupe français GDF-Suez. La capacité de production annuelle de ce projet est estimée à 4,5 milliards de m3 de gaz en plateau pour un investissement de plus de 2 milliards de dollars. GDF-Suez est opérateur avec 65% aux côtés de Sonatrach qui détient 35%. Le périmètre contiendrait environ 70 milliards de m3 de gaz naturel et environ 8,5 millions de barils de condensat. Dans le bassin de Reggane, le projet, développé par le groupe Sonatrach en association avec l'espagnol Repsol, l'allemand RWE Dea et l'italien Edison, entrera en production vers 2016 et produira quelque 8 millions de m3 de gaz par jour durant les 12 premières années (2 milliards de m3/an). Le plan de développement approuvé par l'Alnaft concerne 6 gisements gaziers situés à Reggane nord pour un investissement de près de 3 milliards de dollars. L'on citera également le fort potentiel attendu du riche périmètre d'Ahnet (In Salah) pour une mise en production prévue initialement en 2015, mais sera sans doute reportée au-delà de 2016. Opéré par Sonatrach en association avec Total et Partex, le périmètre d'exploration et d'exploitation d'Ahnet est situé dans le Sud-Ouest algérien, à proximité de la ville d'In Salah, couvrant une superficie de 17 358 km2 où 12 structures à gaz ont déjà été découvertes. Le permis Ahnet recèle de très importantes ressources (environ 500 milliards de m3 de gaz). Elles doivent permettre d'assurer une production gazière d'au moins 4 milliards de m3/an, conformément à ce que le contrat prévoit. Ahnet constitue un développement majeur de la nouvelle province gazière du Sud-Ouest algérien. Il comprend notamment le projet Timimoun opéré par Sonatrach, Total et Cepsa (1,6 milliard de m3/an). S. S.