Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, est devenu hier le nouveau président en exercice de l'Union africaine (UA), lors du 20e sommet de l'organisation panafricaine organisé à Addis Abeba. “C'est avec un grand sens d'honneur et d'humilité que j'accepte la présidence de notre Union", a déclaré M. Hailemariam devant ses partenaires de l'UA. Il succède au Béninois Thomas Boni Yayi. La présidence tournante de l'UA est renouvelée à chacun des sommets annuels ordinaires convoqués traditionnellement en janvier à Addis Abeba, capitale éthiopienne et siège de l'organisation continentale. Chaque région d'Afrique propose à tour de rôle un chef d'état candidat, qui est formellement élu, sans rival, au premier jour du sommet. Hailemariam Desalegn est Premier ministre d'éthiopie depuis seulement septembre 2012. Il avait été désigné à ce poste – le plus important du pays – par le Parlement éthiopien. Jusqu'alors numéro deux du gouvernement, il a succédé à Meles Zenawi, homme fort du pays pendant 21 ans, décédé en août 2012. Ce 20e sommet de l'UA est donc le premier pour M. Hailemariam, comme d'ailleurs pour la présidente de la Commission de l'UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, élue à ce poste en juillet 2012 à Addis Abeba, après une bataille épique contre le président sortant, le Gabonais Jean Ping. Le sommet promet d'être dominé par l'intervention militaire française contre les insurgés islamistes au nord du Mali, à laquelle se joignent des troupes africaines. Les laborieuses négociations entre les Soudans et la situation dans l'est de la République démocratique du Congo, théâtre de combats entre forces régulières et rebelles du M23 jusqu'au mois dernier, devraient aussi être au menu des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. R. I. / Agences