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Il estime que l'attentat de Tiguentourine a signé l'échec de la réconciliation nationale Bouhadef : “L'Algérie a perdu son statut de puissance régionale incontournable"
Lancé il y a à peine quelques semaines par d'anciens ténors du Front des forces socialistes (FFS), comme Mustapha Bouhadef et Djamel Zenati, le Mouvement pour l'alternative démocratique (MAD) prend déjà ses marques sur la scène politique algérienne. Les animateurs de ce mouvement ont condamné, dans une déclaration rendue publique, le 26 janvier dernier, l'attaque terroriste du site gazier de Tiguentourine. “Au-delà de son caractère spectaculaire et dramatique et des interrogations légitimes que peut susciter une telle violation d'un site hautement sécurisé, cet événement intervient dans un contexte national, régional et international particulier. Plus que l'échec de la politique dite de réconciliation nationale, il dévoile toute l'ampleur du désastre dans lequel baigne notre pays", estiment Bouhadef et ses amis qui, à l'occasion, ont dressé un tableau des moins reluisants de l'état dans lequel se trouve le pays. “Minée de l'intérieur par une guerre successorale et une course effrénée au bradage de ses ressources énergétiques et financières, l'Algérie est menacée à ses frontières par des convulsions aux conséquences très dangereuses. Empêtrée dans des manœuvres diplomatiques douteuses et des partenariats suspects, elle a fini par perdre son statut de puissance régionale incontournable", déplorent-ils. Autre fait dénoncé par Bouhadef et ses amis : l'apathie de la classe politique qui est restée insensible devant “les errements du pouvoir". “L'opposition légale s'est définitivement et confortablement incrustée dans les méandres d'institutions corrompues et totalement discréditées. Cette omerta généralisée a permis aux dignitaires du régime de s'affranchir de toutes sortes de contraintes et d'agir désormais sans aucune retenue", dénoncent-ils. Parce que “le moment est d'une rare gravité", le MAD appelle à “un sursaut patriotique" en Algérie comme en Afrique qui “est aujourd'hui livrée aux appétits des blocs mondialistes et autres marchands de la misère et de la mort". Et pour Bouhadef et ses amis, il n'y a point de salut en dehors de “l'alternative démocratique" qui nécessite toutefois “la convergence et le rassemblement de tous les patriotes jaloux de la souveraineté et de la pérennité de leur pays et soucieux de l'avenir des jeunes générations". A. C.