Les enseignants de la faculté des sciences commerciales, des sciences économiques et des sciences de gestion du pôle universitaire Belgaïd à Oran ont déclenché, hier, une grève pour protester contre les “comportements brutaux dont ont été victimes nos collègues", ont affirmé des enseignants grévistes. Selon ces derniers, le doyen de la faculté, les trois chefs de département ainsi que le responsable de la scolarité ont été “traités comme des voleurs ou des faussaires par les services de sécurité" chargés d'enquêter sur l'affaire dite des “faux bacs à Oran". Les enseignants grévistes se solidarisent avec leurs collègues, compte tenu des “irrégularités qui ont entaché le processus de l'enquête menée par les éléments de la Gendarmerie nationale", affirment-ils. Ces personnes qui ont été entendues dans une affaire de faux baccalauréats ayant lieu à des inscriptions universitaires ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire par le tribunal d'Oran. “Nous contestons la manière dont a été ficelé ce dossier, alors que le bon sens aurait voulu que le ministère de tutelle ouvre une enquête administrative préliminaire sur cette affaire qui nous a injustement éclaboussés", déplorent-ils. Le vice-recteur de la pédagogie ainsi que le doyen de la faculté de droit ont été également visés par cette mesure. Il est à rappeler qu'une enquête a été menée dans la plus grande discrétion suite à une lettre anonyme parvenue au parquet général d'Oran. Confiée neuf mois à la section de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya, le parquet avait décide d'ouvrir une information judiciaire. K. R.-I.