Les entraînements du MO Béjaïa ont été perturbés, lundi en fin de journée par des centaines de supporters. Dans une colère noire après la défaite de leur team à Oran face à l'ASMO, les Crabes s'en sont pris aux dirigeants, joueurs et staff technique. Interpellant tous les acteurs du MOB, certains ont même bousculé et agressé Arab Benaï, président du CSA qui a même perdu connaissance avant d'être transféré vers l'hôpital Khelil-Amrane. Avant de quitter les lieux, les supporters du MO Béjaïa ont enfin menacé les dirigeants que si leur club fétiche n'accède pas en division 1 à la fin de cet exercice, ils seront la cible de leur furia. Déstabilisés par leur “peuple", les dirigeants du MO Béjaïa ont tenu, hier au siège du club une conférence de presse. Tout en dénonçant et en condamnant l'agression dont a été victime Arab Benaï la veille, les responsables à la tête des Vert et Noir de la Soummam ont décidé d'une démission collective à compter de ce jour. “Comme vous le savez, on a agressé un dirigeant lors de la séance d'entraînement. Nous condamnons les agissements néfaste d'une frange de fans qui ont dépassé les limites", dira Bouchebah l'un des dirigeants les plus actifs du MOB. Ce dernier déclarera aussi qu'il y a eu dépôt de plainte contre les auteurs de l'agression. Lors de ce point de presse, M. Bouchebah et les autres membres du conseil d'administration du club le plus populaire de Béjaïa ont rejeté les accusations de M. Atia le président du MOB : “On ne lui a jamais mis de bâtons dans les roues et ce malgré ses absences répétées", avant d'ajouter : “On a mis 1 milliard de notre poche alors que M. Atia n'a mis que 370 millions. Concernant Benaï, ce dernier n'a jamais nui au club, au contraire il a tout le temps contribué avec son propre argent". Cela dit, le MOB, en course pour l'accession, vient de subir un arrêt qui risque de lui porter préjudice. Les dirigeants vont-ils claquer réellement la porte ou ce n'est qu'une action afin de ramener le calme au sein des Crabes ? A. H.