Les municipalités de Tlemcen (Algérie) et de Lille (France) ont signé, hier après-midi, un accord-cadre de coopération. Du côté français, c'est Mme Martine Aubry, maire de Lille, qui a paraphé le protocole alors que pour la partie algérienne, c'est le président de l'APC d'obédience FLN, Abderrafik Khouani, qui a apposé sa signature sur le document, et ce, en présence du wali, des autorités locales et des membres de la délégation accompagnant l'ancienne première secrétaire du parti socialiste français. La cérémonie officielle s'est déroulée au siège de la wilaya de Tlemcen faisant entorse à la normalité qui aurait voulu qu'elle se déroule au siège de l'APC, comme cela est généralement admis dans le protocole. Le wali est intervenu pour mettre en valeur les atouts de Tlemcen sur tous les plans et appeler de ses vœux une coopération riche et diversifiée entre les deux villes, rappelant la récente visite du président français, François Hollande, dans cette région “qui a permis de consolider les relations entre nos deux pays et sceller encore davantage l'amitié franco-algérienne, à travers une coopération multiforme à la mesure des grands défis de l'heure". Il a indiqué que les domaines de coopération qui s'offrent aux deux villes sont nombreux : aménagement et restauration des monuments historiques et sites touristiques, gestion du mobilier urbain, agriculture, tourisme, pêche, industrie, traitement des déchets domestiques, enseignement supérieur et recherche scientifique, développement durable. Pour sa part, Mme Aubry, qui s'est félicitée des pourparlers ayant abouti à ce jumelage, a déclaré que “cet événement s'inscrit dans le prolongement de la visite du président Hollande, venu en Algérie participer à la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance", mettant en évidence “le rôle historique joué par Tlemcen, ville du grand nationaliste Messali Hadj". Comme François Hollande l'avait fait en décembre, Mme Aubry a dénoncé “les souffrances subies par le peuple algérien dans une guerre injuste qui lui a été imposée pendant plusieurs décennies", ajoutant qu'il faut maintenant œuvrer à réconcilier les deux peuples pour l'intérêt bien compris de chacun d'eux. Dans ses propos, elle a évoqué les grands axes de coopération qui peuvent s'offrir aux deux municipalités : formation professionnelle, action de proximité, architecture, médecine, recherche scientifique, éducation populaire, partenariat entre les deux Chambres de commerce, emploi et des jeunes et des femmes, approche participative de la société civile, résumant le tout à l'expression “innovation économique". Durant son séjour de deux jours, Martine Aubry aura à visiter les principaux sites historiques de la région ainsi que l'université Abou-Bakr-Belkaïd et le centre hospitalo-universitaire. B. A