L'accord-cadre de coopération entre les villes de Lille et Tlemcen, signé mercredi par Mme Martine Aubry, maire de Lille et Mohammed-Abderrafik Khouani, président de l'Assemblée populaire communale de Tlemcen, pour quatre ans avec tacite reconduction, va permettre de resserrer les liens d'amitié et de coopération entre les populations de deux cités. Prenant en considération le caractère de coopération décentralisée et la dimension de proximité avec sa démarche participative, cet accord met en évidence l'approfondissement des relations entre la France et l'Algérie à travers ses ressortissants. Il est également fait état “du climat privilégié qui caractérise le partenariat euroméditerranéen et les accords de coopération entre la France et l'Algérie, créant ainsi des conditions favorables au rapprochement des villes de Lille et de Tlemcen, et à l'établissement de relations durables entre les deux collectivités et tous les acteurs de la vie sociale, économique et culturelle des territoires". Dans l'accord-cadre, il est souligné que Lille, préfecture du département du Nord, capitale de la région Nord-Pas-de-Calais est une ville aux héritages multiples : les histoires flamande, espagnole et française s'y rencontrent. La ville bénéficie depuis plusieurs années de l'implantation de sièges de nombreuses entreprises internationales et jouit d'une fréquentation touristique française et étrangère en progression constante et appuie son avenir sur de grands projets innovants, tournés vers les services, la recherche et les nouvelles technologies, autour de pôles d'excellence tels que Eurasanté et Euratechnologies. Avec plus de un million d'habitants, la métropole lilloise est aujourd'hui la quatrième agglomération française après celles de Paris, Lyon et Marseille. Comptant plus de 30 000 habitants ayant la nationalité algérienne et 130 000 d'origine algérienne, la ville de Lille, a souligné son maire, était naturellement portée vers une grande cité d'Algérie. Tlemcen, pour sa part, chef-lieu de wilaya, est une métropole de près de 200 000 habitants, seconde ville de l'Oranie, qui s'est enrichie des influences berbère, arabe, hispano-mauresque et française. Ancienne capitale du Maghreb central pendant trois siècles, recelant 70% des vestiges d'époque islamique, ce qui lui a d'ailleurs valu son élection en 2011 pour abriter la manifestation “Tlemcen capitale de la culture islamique", réputée pour son vignoble, ses cultures d'oliviers, ses tapisseries, cuirs et son industrie textile, elle s'étend sur une superficie de 11 000 hectares accueillant un site universitaire important comptant près de 50 000 étudiants avec quatre pôles et huit facultés. Ce sont tous ces atouts, a dit Mme Aubry, qui ont milité en faveur de son choix de jumelage avec la ville française de Lille. Selon la municipalité de Lille, “ce jumelage est animé d'une ambition partagée : enrichir les liens anciens et multiples qui unissent Algériens et Français et les habitants de deux villes en particulier, offrir des espaces de mobilisation des acteurs de la société pour une dialogue interculturel et de solidarité, participant au développement local". Les deux parties ont indiqué que les domaines privilégiés d'action vont porter sur la coopération en matière de développement économique, l'innovation technologique et la formation professionnelle, le développement durable, la santé, le patrimoine culturel, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, le patrimoine culturel. B. A