Boosté par une croissance positive avoisinant les 13% en moyenne depuis les quatre dernières années, le secteur agricole se prépare sérieusement pour maintenir la même cadence d'ici à 2014. Pour les deux exercices à venir, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) a arrêté une stratégie fondée sur une amélioration de la production de toutes les filières. La politique du renouveau agricole et rural est venue réorganiser le secteur à travers une batterie de mesures réglementaires, organisationnelles, techniques et financières, réservées depuis quelques années notamment aux filières stratégiques. C'est le cas de la céréaliculture qui demeure au centre des préoccupations de la tutelle. Le Madr fixe un objectif de 50,2 millions de quintaux/an de céréales dont 33,4 millions de qx pour les blés, à produire d'ici à 2014. Le rendement moyen attendu est évalué à 40 qx/ha sous irrigation. Le ministère prévoit également une irrigation d'appoint sur une superficie de 342 300 ha. La flambée des prix de la pomme de terre, un sujet qui a toujours défrayé la chronique des années durant, n'a pas laissé indifférents les pouvoirs publics. Ce qui, d'ailleurs, les a contraints à inscrire dans la feuille de route une production d'environ 4 millions de tonnes, une quantité jugée suffisante pour faire face à toute hausse des tarifs et autres spéculations sur le marché. Un tel objectif ne doit pas, cependant, influer de manière négative sur les revenus des producteurs. Outre l'augmentation du rendement, les responsables doivent garantir une régulation du marché. Le plan défini par le Madr vise aussi une augmentation de la production et de la collecte du lait, des effectifs d'élevage et l'amélioration des conditions d'élevage et de l'alimentation animale, génisses pleines. Autre filière qui suscite l'intérêt du ministère est celle des légumes secs. Par ailleurs, les légumes secs couvrent à l'heure actuelle une superficie moyenne de 66 000 ha, donnant une production moyenne de 504 000 qx pour des besoins estimés à 2,8 millions de quintaux dont 1 million de qx de pois chiches et de lentilles. Ce qui donne un taux de couverture de 15,7%. Le reste des besoins, soit 1 million de qx, est importé pour un montant de 123 millions de dollars. Il faut, de ce fait, viser une réduction importante de l'importation et une production de 872 000 qx à l'horizon 2014. La tutelle décide d'améliorer la qualité de la semence et de réhabiliter la culture des légumes secs dans leurs aires traditionnelles de production. Le même intérêt est accordé à l'oléiculture à qui l'on fixe d'ici à cette échéance une production de 100 000 tonnes/an. La filière nécessite, toutefois, une meilleure organisation, une amélioration de la productivité et de la qualité de l'huile. Une extension de l'oliveraie par l'augmentation des surfaces plantées et la modernisation des unités de transformation et de stockage sont également deux perspectives déjà identifiées. B. K.