L'Algérie importera quelques 8,2 millions de tonnes de céréales et légumes secs en 2011, selon les prévisions du conseil international des céréales dans son rapport rendu public dernièrement. L'Algérie importera quelques 8,2 millions de tonnes de céréales et légumes secs en 2011, selon les prévisions du conseil international des céréales dans son rapport rendu public dernièrement. Cette quantité est supérieure à celle de 2010. En effet, l'Algérie avait importé 7,9 millions de tonnes. Les volumes importés ces dernières années sont fluctuants. En 2008, les importations avaient atteint 8,9 millions de tonnes avant de s'établir à 7,5 millions de tonnes l'année d'après. L'Algérie s'est assigné comme objectif de réduire sa facture alimentaire dominée par les céréales. Outre une augmentation des volumes, une hausse du montant des importations est aussi attendue avec le recul de la production mondiale de céréales. Les prix sur le marché international risque de flamber avec une éventuelle baisse de la production mondiale notamment en raison de la sécheresse qui frappe de plein fouet certains importants pays producteurs notamment en Europe dont la France qui accuse déjà une baisse de 12% de ses rendements. La facture s'annonce donc salée pour cette compagne. D'autant plus que la production nationale s'annonce moins importante que prévu. « Pour le blé dur, on s'attend à une bonne production. Celle du blé tendre sera satisfaisante. Nous nous attendons à des difficultés pour l'orge », avait détaillé récemment le ministre de l'agriculture et dui développement rural Rachid Benaissa en précisant que le déficit sera comblé par les importations. Le montant des importations des céréales avait dépassé les 850 millions de dollars en 2010 contre 3,25 milliards de dollars en 2008 et 1,2 milliards de dollars en 2009. La production a enregistré une baisse. En effet, elle n'a pas dépassé les 45 millions de quintaux (q), en baisse d'environ 27% par rapport à 2009 où elle était de 62 millions de quintaux dont 21 millions de quintaux d'orge. Le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Nourddine Kehal, avait annoncé il y a quelques jours que la production nationale céréalière devrait atteindre les 45 millions de quintaux (qx) pour l'actuelle compagne. La récolte devrait donc être la même qu'en 2010 où elle avait atteint 45,5 millions de qx. La production de blé tendre sera « bonne » alors que celle de l'orge, impactée par la sécheresse dans les zones agropastorales, sera « en dessous de la moyenne», a précisé M.Kehal. «C'est une année excellente en blé dur », avait-il ajouté. Le DG de l'OAIC fera savoir que l'Ouest du pays a enregistré les plus mauvais rendements en raison du déficit pluviométrique. En revanche, les régions Est et Centre ont enregistré respectivement des production excellente et moyenne. A l'ouest, la sécheresse qui a sévi de janvier à mars, particulièrement au sud de Tlemcen, de Sidi Belabès, de Ain Timouchent et de Saïda n'a pas été sans conséquences sur la production. Tissemsilt et à Tiaret» ont été relativement épargnée par ce phénomène naturel. La campagne moisson-battage tire à sa fin dans les zones agropastorales et les zones sahariennes où sont introduites de nouvelles variétés de blé dur telles que Cirta, GTA dur et le Vitron, a indiqué M.Kehal. « Nous avons enregistré d'excellents rendements en blé dur avec des moyennes allant de 50 à 60 qx/ha notamment à Ghardaïa et Khenchela », a souligné le premier responsable de l'office. Au nord, les moissons seront légèrement tardives puisqu'elles débuteront le 15 juin au lieu du 10 juin habituellement, et ce, en raison des dernières pluies qu'a connues cette région. M. Kehal a signalé que les pertes occasionnées par les pluies dans certaines wilayas sont «insignifiantes» par rapport à la superficie globale destinée à la production céréalière dans l'Est du pays, qui est de 1,3 million d'ha. L'Algérie a amorcé une dynamique en matière d'amélioration de la production et de la productivité. Elle est passée d'un rendement moyen en 1990 de 8 quintaux à l'hectare à 12 en 2000. En 2010, il a atteint 17 quintaux à l'hectare. A court terme, le ministère de tutelle espère arriver à 20 quintaux à l'hectare. Grâce notamment à l'irrigation d'appoint. Les surfaces concernées par cette technique sont passées de 50 000 ha en 2008 à 180 000 ha en 2009. Elles devraient atteindre 500 000 ha en 2011.