En s'imposant face à l'USM Alger (1-0), la JSK aura confirmé sa belle série de cinq matchs sans défaite et continue ainsi de fort belle manière son ascension sous la férule de Nasser Sandjak, mais voilà que ce dernier, qui aura redonné des couleurs au club kabyle, se trouve du coup miné par des agissements néfastes et condamnables au niveau du banc de touche. Et pour cause, après les premières sautes d'humeur du défenseur axial Sofiane Khelili, qui contestait son statut de remplaçant, l'ex-défenseur international Adel Maïza lui a dangereusement emboîté le pas cette semaine en pliant carrément bagage pour rentrer chez lui à Annaba, jeudi dernier, en sachant qu'il n'était pas titulaire pour le match JSK-USMA. S'il faut rappeler que Maïza a été recruté à la hâte par les dirigeants kabyles durant le dernier mercato d'hiver pour pallier les absences de taille des deux défenseurs centraux Rial et Belkalem, retenus à l'époque pour les besoins de la Coupe d'Afrique des nations en Afrique du Sud, il était clair que la concurrence allait s'amplifier au niveau de la charnière centrale kabyle après le retour des deux “Sud-Africains". Cette situation ne semble pas avoir été acceptée par Maïza, qui avait déjà manifesté des signes de mécontentement lors des matchs disputés contre l'ASO à Tizi Ouzou, puis lors du derby kabyle où il était sur le banc des remplaçants, du fait que Sandjak avait préféré faire de nouveau confiance à la paire habituelle Rial-Belkalem. Aux dernières nouvelles, Maïza aurait même hésité à faire son entrée en seconde mi-temps du derby kabyle à Béjaïa, où la JSK avait ramené le nul (2-2) et aurait même demandé à l'entraîneur adjoint Rezki Amrouche d'être son interlocuteur auprès de l'entraîneur Sandjak pour ne plus le convoquer en tant que joueur remplaçant, soit une sorte de chantage que Sandjak n'a pas voulu cautionner. “A ce que je sache, je suis l'entraîneur en chef de la JSK, et personne ne me dictera mes choix. Je dis bien personne ! Nous avons la chance de posséder la meilleure charnière centrale du championnat avec deux défenseurs axiaux internationaux, et la JSK ne peut se passer des services et de l'expérience du tandem Rial-Belkalem qui est tout simplement indispensable à la stabilité de la défense et de toute l'équipe." Mais voilà que Maïza a préféré aggraver sa situation en pliant tout simplement bagage jeudi dernier à la veille du “classico" JSK-USMA pour rentrer sans aucune retenue chez lui à Annaba. Et ce qui est grave, c'est que son geste plus que condamnable aura fait malheureusement tache d'huile au sein des joueurs remplaçants, puisque Bellakhdar, à son tour, s'est illustré d'une façon tout à fait ridicule et honteuse lors du dernier match JSK-USMA, où il avait décidé de son propre chef de quitter le banc de touche en seconde période où les Canaris faisaient bloc pour tenter de préserver le but de la victoire. Sandjak venait d'incorporer Maroci à la place de Ziad, blessé (60'), puis Bouaïcha à la place de Chalali (78'), et ce fut à ce moment-là que Bellakhdar manifesta son mécontentement à l'encontre de Sandjak et prit tout bonnement le chemin des vestiaires, alors qu'un troisième remplacement était encore possible. Pis encore, selon certaines indiscrétions obtenues auprès du banc de touche kabyle, il paraît que Sandjak envisageait de faire remplacer juste après Mokdad par Bellakhdar qui a préféré abandonner les siens comme dans une équipe de quartier, ce qui a fortement déplu au staff technique de la JSK et surtout aux supporters kabyles qui ont longuement hué ce geste irresponsable d'un prétendu footballeur professionnel. “Dans toute ma vie d'entraîneur, je n'ai jamais vu de tels actes qui relève de la psychanalyse pour ne pas dire de la psychiatrie", s'est indigné Nasser Sandjak lors de la conférence de presse d'après-match, tout en signifiant qu'il va sévir tel qu'il se doit après les graves impairs commis par Maïza et Bellakhdar. “Personnellement, je n'ai pas besoin de tels joueurs qui ne méritent pas de porter le maillot sacré de la JSK, et il appartient à la direction de statuer sur leur cas", conclut Sandjak, visiblement ulcéré par de tels écarts d'une grande gravité que les dirigeants kabyles devraient certainement sanctionner énergiquement pour faire régner l'ordre et la discipline et ne pas vicier davantage l'air qui semble se purifier progressivement au sein de la maison kabyle. Il y va même de la crédibilité de la JSK, qui n'a jamais cautionné de tels cas de dérapage et de rébellion de la part de joueurs qui négocient pourtant des contrats juteux à coups de centaines de millions. Basta! M. H.