Ni Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, ni Saïd Abadou, SG de l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine), ni aucun membre du gouvernement n'ont daigné faire le déplacement pour cette commémoration. La ville d'Aïn M'lila dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi a commémoré, hier, le 56e anniversaire de la mort de Mohamed-Larbi Ben M'hidi, l'un des héros de la guerre de Libération nationale en présence des autorités locales et de Tayeb Lehouari, secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de chouhada. Sa sœur Drifa était, elle aussi, absente. Il y a déjà deux ans, cette dernière avait exprimé son mécontentement quant à la façon avec laquelle l'événement était commémoré (une salle et des conférences). Ben M'hidi, l'homme qui défia Bigeard était l'un des six historiques à l'origine du déclenchement de la guerre de Libération nationale, membre du comité des 22, responsable de la Zone ouest lors du déclenchement de la Révolution armée. Il joua un rôle actif durant le Congrès de la Soummam, mais surtout dans la bataille d'Alger. Il a été arrêté par les parachutistes de Bigeard le 23 février 1957 et exécuté le 3 mars de la même année. Selon des révélations faites par le général Paul Aussaresses, dans un entretien publié par le journal Français Le Monde du 6 mars 2007 : “Larbi Ben M'hidi, chef du FLN à Alger, ne s'est pas suicidé dans sa cellule en 1957, contrairement à la thèse officielle présentée à l'époque par l'armée française. Il explique que Ben M'hidi a été exécuté par pendaison et non par balle comme le croyaient les Algériens." Né en 1923 à douar Lekouahi, près d'Aïn M'lila, Mohamed-Larbi Ben M'hidi avait dit, s'adressant à la France coloniale : “Nous vaincrons parce que nous sommes la force de l'avenir florissant et vous, vous serez vaincus parce que vous voulez arrêter le cours de l'histoire." B. N