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Dans une guerre sans image dans le nord Mali
François Hollande claironne casser les reins des djihadistes
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2013

Abou Zeïd, Mokhtar Belmokhtar... deux chefs terroristes islamistes annoncés morts par le Tchad dont le silence de la France et du Mali alimentent la controverse depuis une semaine. C'est une vague continue de rumeurs et de déclarations contradictoires dans une guerre sans témoin.
Les combats font rage dans le Nord Mali, aux frontières avec l'Algérie et le Niger, dans cette zone qui a été pour les djihadistes d'Aqmi notamment, ce que les zones tribales sont aux Taliban, à cheval entre l'Afghanistan et le Pakistan. Le ministre français de la guerre n'arrête pas de diffuser ses bulletins victorieux, ce qui, incontestablement, n'est pas faux, car c'est bien une guerre asymétrique du type pot de fer contre pot de terre. Il est désormais relayé par le général en chef de l'opération “Serval", lancée le 11 janvier, ainsi que par le président du Tchad en personne, dont des contingents sont présents sur le terrain des combats. Hormis les communiqués officiels, pas d'informations sur le déroulement des opérations, l'opinion publique doit se contenter des images fournies par l'armée française, les médias, y compris de la France, étant tenus à l'écart, loin de la ligne de front. La France réédite la première Guerre du Golfe, conduite voici 22 ans par Bush senior, sans témoin. Décrété zone interdite, l'Adrar des Ifoghas, à plus de 500 km de Gao, à un jet de pierre de l'Algérie, est verrouillé. Rien ne filtre, pas même de la part du MNLA, le mouvement indépendantiste touareg qui a pourtant annoncé avoir mis fin à sa collaboration avec les djihadistes, du moins issus de sa communauté et qui s'étaient fait connaître sous le nom d'Ansar Dine. On sait seulement que le MNLA prête main-forte aux forces spéciales françaises en tant que pisteur dans un territoire qui est le sien. Les Touareg semblent eux aussi obéir à l'embargo instauré par les autorités françaises. Reste à savoir pour quelle raison ? D'où la question pourquoi le président français a imposé ce black-out sur sa guerre, la sienne vu son contexte, régional et international, sa préparation, son déroulement et ses objectifs d'arrière-plan ? Or, François Hollande, au plus bas dans les sondages sur la conduite de politique intérieure dans son propre pays, aurait eu tout à gagner en laissant le soin à ses journalistes de faire la promotion de ses victoires dans le Nord Mali au lieu de la propagande de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, intervenant dans les radios et les télévisions. Même les informations “off the record" ont perdu de leur pertinence. Le général français en chef de l'opération a beau avoir pris le relais, les opinions sont restées sur leur faim : la guerre contre les djihadistes a comme un air de guerre virtuelle ! Pour preuve, cette gigantesque cacophonie autour de la mort des deux chefs islamistes algériens Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar. Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé qu'ils avaient été tués entre le 22 février et le 2 mars dans l'Adrar des Ifoghas. François Hollande n'a ni confirmé ni infirmé. Et pour faire monter la sauce, le ministre français de la guerre a demandé aux Tchadiens des preuves ! Veut-il faire croire que les forces armées tchadiennes interviennent en électrons libres ? Le maître de N'Djamena lui a répondu que c'est en respect aux principes de l'islam que les dépouilles des deux chefs terroristes n'ont pu être exposées ! La mort d'Abou Zeïd semblait cependant se confirmer lundi, l'armée française la qualifiant de probable et un membre d'Aqmi l'ayant admise, selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne Sahara Médias, mais celle de Belmokhtar restait incertaine. Ni Alger ni Bamako n'ont confirmé ces annonces. Selon toujours Idriss Deby, une centaine de djihadistes auraient trouvé la mort dans les affrontements et ratissages dans le Nord Mali. 27 soldats tchadiens sont morts et trois français. Le bilan des pertes françaises pose question quant bien même ce serait une guerre de véhicules blindés appuyés par des avions de chasse Mirage et des hélicoptères anti-guérilla Tigre contre des fantassins au mieux armés de lance- roquettes. Les précautions qui entourent les opérations dans les Ifoghas suscitent des interrogations parmi les médias, d'abord français, qui doivent expliquer à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs pourquoi les soldats français meurent, et donner la preuve au monde que l'opération “Serval" est sur la voie du succès. Si les officiels français voulaient convaincre qu'ils ont des choses à cacher au Mali, ils ne s'y prendraient pas autrement. Reste à savoir quelle est la nature de ce “circulez, y a rien à voir" ? Le temps la dévoilera.
D. B


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