Depuis le 9 mars, Batna accueille cette quatrième édition qui a vu la participation de nombreux orchestres nationaux. La soirée de clôture, qui se tiendra ce soir au théâtre régional, accueillera l'ensemble Mosaïque, composé de 150 étudiants issus de différentes écoles, pour rendre hommage à la musique algérienne si riche et variée. Le troisième jour des journées nationales de la musique classique à Batna a été marqué par la représentation de l'orchestre de Bouira, qui a gratifié les présents de belles prestations et ballades. Parmi les morceaux interprétés, on retrouve Jean Sébastien Bach, Wolfgang Amadeus Mozart, J. Hayden et Djudjura en Si B M. Ce spectacle, qui s'est tenu avant-hier au théâtre régional de Batna, a accueilli un large public, composé, entres autres, de musiciens en herbe et d'enseignants. Quant à la journée de lundi, des mélomanes et des musiciens étaient présents à l'institut régional de musique pour participer aux ateliers, répétitions et master- classes. Le directeur de l'institut régional de la formation musicale de Batna, Chaïb Setti Belkacem, a bien voulu nous fournir des renseignements sur ce “printemps musical" en indiquant : “Il y a une chose très importante que nous devons signaler : ce rendez-vous musical était à l'arrêt pendant dix ans pour moult raisons." Et d'expliquer : “Cependant, nous avons soumis une demande pour l'incorporer aux festivités du cinquantième anniversaire de l'indépendance, et c'est chose faite, en dépit d'un budget squelettique. Nous avons eu recours aux sponsors, ce qui est normal, et cela a marché." Ces journées musicales organisées à Batna “regroupent nos annexes (celles de Batna) ainsi que les autres instituts qui se trouvent sur le territoire national, comme Alger, Oran, Bouira, l'institut supérieur de la musique d'Alger", a-t-il indiqué. Le premier responsable de l'institut nous informe qu'il y a plusieurs objectifs à atteindre, notamment rendre ce rendez-vous un carrefour où se rencontrent des musiciens des quatre coins du pays. A ce propos, un chef d'orchestre de renommée, M. Abd El-Hakim, du conservatoire de Bordeaux, Saoudi Rachid, chef d'orchestre de l'orchestre symphonique d'Alger, ainsi qu'un chanteur lyrique de Paris, sont présents pour faire profiter au maximum les jeunes musiciens de leur expérience. Et d'ajouter : “Les répétitions ne se font pas séparément, mais nous avons regroupé les étudiants des différentes écoles et instituts, pour créer un seul orchestre d'environ 150 musiciens." En précisant : “Ce qui donne une vraie mosaïque de toutes les tendances et genres qui existent en Algérie. L'orchestre se produira lors de la clôture de ce rendez-vous musical." Interrogés sur le déroulement des répétitions, les rencontres et conférences-débats, les étudiants en musique ont exprimé leur satisfaction et attendent avec impatience de pouvoir se produire ensemble pour la soirée de clôture. L'une des meilleures manières de rendre hommage à la musique algérienne si riche et variée. Cette manifestation, qui se déroule depuis le 9 mars, a permis au public de se réconcilier avec la musique classique et de redécouvrir les plus grands virtuoses de ces deux derniers siècles. R H